Les compromis sont « la seule façon de sortir de cette situation », a ajouté Zelensky, tout en précisant qu’il n’y avait pas encore eu de contacts avec le président russe Vladimir Poutine pour évoquer une solution diplomatique à la guerre entre Russie et Ukraine. « Chaque fois que les prix partent fermement dans une direction, les gens cherchent un élément déclencheur pour prendre leurs bénéfices », a commenté Michael Lynch, président du cabinet Strategic Energy & Economic Research (SEER).
« Et l’idée que nous pourrions avoir la paix, ou au moins un cessez-le-feu, signifierait moins de sanctions », a-t-il ajouté, alors que le conflit sur le terrain ne montre aucun signe de ralentissement.
« Coup de balai »
Plus tôt mercredi, les cours avaient connu un premier soubresaut après un commentaire de l’ambassadeur des Émirats arabes unis aux États-Unis, Youssef Al Otaïba, qui a déclaré que les Émirats étaient « favorables à une hausse de la production » de pétrole et allaient « encourager » en ce sens l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Robert Yawger, responsable des contrats à terme sur l’énergie chez Mizuho Securities, estime que les Émirats arabes unis pourraient pomper 800 000 barils de plus par jour. « Cela met la pression sur les Saoudiens pour faire la même chose », a-t-il réagi. Parmi les rares membres du groupe Opep + (Opep et ses alliés), avec les Émirats, à disposer de capacités inutilisées, l’Arabie saoudite pourrait, elle, contribuer à hauteur de deux millions de barils supplémentaires par jour, selon l’analyste.
Les membres de l’Opep + s’étaient, jusqu’ici, refusés à accélérer leur production pour soulager le marché, se tenant au relèvement graduel de 400 000 barils par jour chaque mois avec l’objectif de retrouver, fin 2022, des volumes similaires à ceux d’avant la pandémie de coronavirus.
La séance de mercredi a marqué la première vraie correction du marché après près de deux semaines de guerre en Ukraine, qui avaient vu le prix du Brent grimper de 32 %. « Les prix étaient beaucoup trop élevés », a expliqué Robert Yawger, « donc il n’en fallait pas beaucoup pour que certains, notamment les spéculateurs les moins solides, abandonnent le navire. Il fallait un coup de balai. »
Mais il est « prématuré » d’anticiper un vrai repli prolongé, « dans la mesure où les risques de perturbations à court terme sur l’offre demeurent extrêmement élevés », a prévenu, dans une note, Edward Moya, analyste d’Oanda.
Le pétrole en forte baisse, alors que la diplomatie s’active en Ukraine - Sud Ouest
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