L’ancien président de l'académie Goncourt a commenté la disparition de l'actrice en dévoilant une confidence de tournage. Quelques internautes, aussi féministes que dogmatiques, ont vu dans cet hommage une offense sexiste. Une de plus...
Tartuffe n'a plus qu'à bien se tenir. Plus forts que les ligues de vertu, les internautes, féministes et autres défenseurs acharnés des bien-pensances à la mode, viennent d'épingler pas moins que Bernard Pivot, qui il y a peu de temps encore, présidait aux destinées de l'académie Goncourt. Sa faute, son crime de lèse-politiquement correct, me direz-vous ? Il a osé évoquer les seins de la regrettée comédienne Françoise Arnoul, qui nous a quittés la semaine dernière à l'âge de 90 ans.
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Comme souvent les nouveaux procureurs des réseaux sociaux ne s'arrêtent qu'à l'écume des mots. Car si Bernard Pivot a effectivement évoqué la plastique impeccable de l'actrice en écrivant sur Tweeter «Ses seins ont fait rêver les jeunes gens des années 50», il en a profité aussi dans la deuxième moitié de sa phrase pour parler de la trop grande pruderie de l'époque en rappelant une anecdote savoureuse que lui avait confiée l'actrice dans les coulisses d'Apostrophes : «Mais ceux qu'on pouvait admirer dans le film L'épave n'étaient pas les siens. Elle m'en a fait l'aveu au cours d'une émission. Encore mineure, elle n'avait pas eu le droit de tourner dénudée.»
Certainement le souvenir de l'image restée dans la mémoire de Bernard Pivot...
Cette révélation sur ces seins montrés (mais doublés) à l'écran, événement rarissime si ce n'est interdit en 1949, dit en effet beaucoup sur la morale et la (fausse) pudibonderie qui avait libre cours au début du XXe siècle et jusque dans les années 50.
La beauté de Françoise Arnoul, mais celles aussi d'Ava Gardner, Gina Lollobrigida, Marilyn Monroe ouvriront la voie à Brigitte Bardot puis aux beautés androgynes des années 70. C'est peut-être ce que voulait suggérer l'historique animateur d'Apostrophes... Cher Bernard, ne cachez surtout pas vos tweets que la nouvelle morale ne saurait voir...
L'Épave de Willy Rozier en 1949, avec Françoise Arnoul, André Le Gall...
Bernard Pivot évoque, ému, les seins de Françoise Arnoul et alors ? - Le Figaro
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