Grâce aux pluies de ces dernières semaines, la situation des nappes phréatiques de France métropolitaine s'améliore, selon les annonces du BRGM ce mercredi 17 janvier, sauf sur le pourtour méditerranéen.
C'est toujours difficile de l'écrire alors que la pluie menace mais la situation des nappes phréatiques du pourtour méditerranéen reste très critique. Et ce, en dépit d'une amélioration globale en France, comme vient de l'annoncer ce mecredi 17 janvier le BRGM, le Bureau de recherches géologiques et minières, dans son bulletin mensuel sur les nappes d'eau souterraine au 1er janvier 2024. Plus de la moitié est au-dessus des normes. "Les pluies de ces dernières semaines ont permis de recharger les niveaux", indique l'institution.
\ud83d\udca7 État des nappes d’eau souterraine au 1er janvier 2024
Que retenir ?
— BRGM (@BRGM_fr) January 17, 2024
\ud83d\udd38 69% des niveaux sont en hausse
\ud83d\udd38 56% des niveaux sont au-dessus des normales mensuelles
\ud83d\udd38 La situation est majoritairement très satisfaisante et laisse espérer des niveaux satisfaisants en sortie d’hiver pic.twitter.com/b5o2jFoJKQ
Dans le détail, 56 % des niveaux sont au-dessus des normales mensuelles en décembre (contre 48 % en novembre) et, à l'inverse, 36 % des points d’observations sous les normales mensuelles. Enfin, 8 % sont dans une situation comparable à la normale. Après deux gros épisodes de sécheresse, la situation est, par ailleurs, nettement plus favorable que l’année précédente où 72 % des niveaux étaient situés sous les normales.
Des niveaux préoccupants
L'organisme public chargé de la surveillance des eaux souterraines précise surtout que les nappes du pourtour méditerranéen devront faire l'objet d'une surveillance accrue : elles sont "fragilisées par un étiage sévère et l’absence d’épisodes notables de recharge", écrit la note de synthèse. Quant à l'avenir, il n'est pas particulièrement enviable : le BRGM juge difficilement envisageable de reconstituer durablement les réserves des nappes de l'extrême sud du Roussillon et "d’observer des niveaux au-dessus des normales d’ici le printemps 2024".
On retrouve des niveaux préoccupants, sur le sud du Massif Central, la bordure cévenole, le pourtour méditerranéen et la Corse, à cause de niveaux qui n’évoluent que très peu, du fait de faibles précipitations. Si des épisodes de recharge ont été enregistrés durant la première moitié de décembre "ils restent insuffisants pour améliorer l’état des nappes. Les niveaux demeurent préoccupants sur les nappes du Roussillon, des calcaires du massif des Corbières et des alluvions de la côte du Languedoc", note le BRGM.
Pas de grosses pluies attendues en ce début d'année
Dans le détail, le BRGM souligne une situation peu favorable sur "les formations villafranchiennes de la Vistrenque et des alluvions de l’Hérault, de l’Orb et de l’Aude" dont les niveaux restent très bas. Mais là où la situation reste très inquiétante, du fait de déficits pluviométriques majeurs depuis plus d'un an, c'est dans "les nappes de l’aquifère multicouche du Roussillon et des calcaires karstifiés du massif des Corbières" qui restent extrêmement dégradées.
Et malheureusement, les prévisions saisonnières de Météo-France en ce début d'année ne laissent pas présager des précipitations importantes sur le pourtour méditerranéen alors que "des conditions plus humides que la normale" sont attendues sur une grande partie nord du territoire.
La sécheresse continue de sévir en Languedoc et en Roussillon alors que la situation s'améliore partout ailleurs - Midi Libre
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