Les agents vont poursuivre leur mobilisation contre la réforme des retraites au moins une semaine supplémentaire. La mairie, qui a reçu un courrier de la préfecture sur le sujet, dit qu'elle continuera à faire appel à des prestataires au cas par cas.
Le Figaro Nantes
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Stop ou encore. C'est la deuxième option qu'ont choisie les agents en charge de la gestion des déchets à Nantes. Ce vendredi, ils ont décidé de prolonger leur mouvement de grève contre la réforme des retraites. Les blocages des trois principaux centres de collecte de la ville - Janvraie (ouest), Grande-Bretagne (nord) et Etier (est) - entamées samedi dernier vont donc se poursuivre. Reste à savoir jusqu'à quand. Ce sera au minimum pour une semaine supplémentaire jusqu'à la prochaine journée de mobilisation nationale prévue jeudi 23 mars.
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«Le mouvement perdure plus que jamais», confirme au Figaro, Raynald Guibert de la CGT et membre de la commission exécutive Ville de Nantes. «Plus Macron va dans son sens, plus il y a de la colère», ajoute-t-il en faisant référence à ses «copains qui sont sur les piquets de grève» depuis plusieurs jours. Quant aux échanges souhaités par les agents avec la collectivité, ils n'ont pas vraiment eu lieu selon lui.
Une doctrine qui ne change pas
De son côté, la municipalité se trouve mise sous pression. Sa solution d'intervenir au «cas par cas» quand se posent des «questions d'hygiène, de salubrité et de sécurité» dixit la maire Johanna Rolland a été fragilisée par les images, jeudi soir, de poubelles en feu ayant servi de combustibles pour certains opposants au projet du gouvernement.
Ce vendredi matin, une partie du centre-ville était d'ailleurs recouverte des cendres des containers et de leurs contenus incendiés. En réaction à cette situation, des opérations de nettoyage ont eu lieu. Le Figaro a constaté que des opérations de collecte de déchets ont aussi eu lieu dans le secteur de Graslin pourtant pas impacté par les incendies à répétition de la veille.
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Contactée, la mairie explique que la «doctrine» en cours sur le sujet «n'a pas changé». «Dans le respect du droit de grève [...] la collectivité a fait appel ces derniers jours à la fois à ses agents ou des prestataires pour assurer collectes et nettoiement», explique-t-elle en prenant pour exemple les interventions sur la voie publique ce vendredi «entre la rue de Strasbourg et le cours des 50 otages présentant de potentiels dangers». Une collecte des déchets a aussi eu lieu dans les Ehpad, jeudi soir, pour répondre aux «urgences de salubrité».
Échange avec le préfet
L'ensemble de ce dispositif a été communiqué au préfet de Loire-Atlantique, comme l'indique au Figaro, la Ville de Nantes. Ce dernier, sollicité par les élus du groupe d'opposition de la droite et du centre, avait «saisi par courrier la Maire de Nantes afin de connaître les mesures mises en place par ses services» tel que l'a révélé Laurence Garnier, présidente du groupe Mieux vivre à Nantes, dans un tweet.
Ce vendredi matin, la préfecture de Loire-Atlantique avait expliqué au Figaro qu'elle n'envisageait pas de réquisition d'agents «à l'heure actuelle» et qu'elle n'a «pour le moment» pas reçu de saisie en ce sens de la part de Nantes Métropole. Une sorte de statut quo qui irrite les élus de l'opposition Mieux vivre à Nantes. «Nous invitons la maire de Nantes, Johanna Rolland, à sortir de son bureau pour constater que notre ville est défigurée par ses alliés politiques et que les dégâts n'ont rien de marginal», ont-ils écrit dans une publication sur Twitter.
Grève des éboueurs à Nantes : alors que le mouvement se poursuit, la Ville campe sur ses positions - Le Figaro
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