Dans un communiqué publié sur son compte Twitter, la CGT souligne la volonté de la direction de TotalEnergies d’enfin ouvrir les discussions après 13 jours de mobilisation. Mais pour l’organisation syndicale, ce n’est pas suffisant, car « TotalEnergies essaie d’imposer une suspension de grève avant toute réunion de négociation ». Cette tentative, perçue comme un véritable « chantage », ne passe pas pour la CGT. Le mouvement de grève pour les salaires a donc été reconduit ce lundi jusqu’à mardi. Mais les raffineries et dépôts de carburant ne sont plus les seuls concernés. Le mouvement a été étendu à une quinzaine de stations-essence du réseau Argedis, filiale de TotalEnergies, comme l’explique à l’AFP, Thierry Desfrene, secrétaire CGT du comité européen TotalEnergies.
Communiqué de la Coordination des Syndicats #CGT de #TotalEnergieshttps://t.co/YVF0OVW3wCpic.twitter.com/PAAgM9N7SP
— CGTTotalEnergies (@CGTTotal) October 10, 2022
« Le mouvement se poursuit malgré le communiqué de la direction. Pour le moment, elle se contente d'avancer la réunion sur les NAO (négociations annuelles obligatoires de 2023, ndlr) mais il n'y a pas de proposition concrète. On nous propose d'accepter un chèque en blanc, ce n'est pas acceptable », a déclaré Alexis Antonioli, secrétaire général du syndicat CGT de la plate-forme Total Normandie, après la reconduction de la grève .
Les appels du gouvernement à la « responsabilité » de l’exécutif
L’exécutif tente par tous les moyens d’appeler à la « responsabilité » des deux parties. « Je souhaite qu’une issue puisse être trouvée, une conclusion rapide des négociations » et « j’appelle l’ensemble des entreprises concernées et les salariés à un esprit de responsabilité », a déclaré Emmanuel Macron, ce lundi, au cours d’un déplacement à Mayenne. Le chef de l’État insiste sur le fait que cette situation de pénurie ne soit pas « liée à la guerre du tout et elle n'est pas le fait du gouvernement ».
La Première ministre, Élisabeth Borne, tiendra une réunion lundi à 21 heures à Matignon à son retour d’Algérie , en présence des ministres Gérald Darmanin (Intérieur), Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), Clément Beaune (Transports), et du porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. « Je souhaite que la situation se rétablisse le plus rapidement possible », a déclaré Élisabeth Borne aux médias depuis Alger.
Les prix du carburant continuent de flamber
En plus des situations de blocage et de pénurie, la France fait face à une augmentation des prix du carburant. En moyenne, le gazole a bondi de 10 centimes par litre, selon des chiffres du ministère de la Transition écologique communiqués ce lundi. Pour l’essence, le sans-plomb 95-E10 a justifié d’une hausse de 7,29 centimes et coûte en moyenne 1,5914 euro. Une hausse similaire a été enregistrée pour le super sans plomb 95.
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Avec une telle flambée, le gazole retrouve des niveaux qu'il n'avait plus atteint depuis fin août. Juste avant la remise à la pompe financée par l’État à partir du 1er septembre, et la mise en place de la ristourne de 20 centimes de TotalEnergies , qui a provoqué un afflux des automobilistes. Cette augmentation des prix s’inscrit dans un contexte mondial de hausse des prix du pétrole après la décision du cartel des pays exportateurs et leurs alliés, réunis dans l'Opep+, de baisser leur production à venir pour soutenir les cours.
Carburants : alors que la grève s’étend aux stations-essence, le prix à la pompe continue d’augmenter - Le Journal du dimanche
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