Maria se souviendra longtemps de sa mésaventure de ce matin du 30 août dernier. Gardienne de l’immeuble situé au 12 place du Parlement à Toulouse, elle nettoie, comme à l’accoutumée, à grande eau et avec du "Monsieur Propre", le devant du porche de cette magnifique demeure du XVIIe siècle, régulièrement souillé par l’urine des soûlards, et autres déjections. C’est alors que deux agents de la Brigade Contre les Incivilités (BCI) l’interpellent et dressent un procès-verbal pour déversement de liquide insalubre." Ils m’ont dit que c’était interdit parce que le produit allait directement dans la Garonne", raconte Maria encore tourneboulée. D’origine portugaise elle maîtrise mal la langue française, et sous le choc se confond en excuses, dit qu’elle "ne savait pas", mais rien n’y fait. Suite à l’intervention de Michel Réglat, son employeur propriétaire de l’immeuble et commerçant Toulousain très connu, le procès-verbal sera finalement annulé. Profondément outré par le manque de bon sens des agents, davantage animés par un zèle répressif que par un souci de prévention, et qui plus est à l’égard d’une simple employée, Michel Réglat témoigne. "Le nettoyage de cette partie de la place n’est plus assuré depuis que la rue de la Fonderie est barrée, après l’effondrement d’un immeuble il y a environ un an. Alors, sanctionner les incivilités c’est très bien, mais il ne faut pas se tromper de cible, et viser plutôt ceux qui urinent sur la voie publique après la fermeture des bars. À 2 heures du matin ils sont légion", ironise-t-il. Contactée, la Mairie reconnaît qu’il s’agit d’un malentendu et précise que si les agents de la BCI rédigent des procès-verbaux de constatation, seul l’officier du ministère public peut poursuivre et proposer une amende, sur la base de ces constatations.
Toulouse. Verbalisée alors qu’elle lavait le trottoir avec du "Monsieur Propre" - LaDepeche.fr
Read More
No comments:
Post a Comment