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Friday, November 12, 2021

COP26 - EN DIRECT : Alors que la fin du sommet est imminente, «il y a encore beaucoup de travail à faire» - Libération

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La dernière journée de la 26e Conférence des Nations unies sur le climat à Glasgow doit - officiellement - mener à la publication d’une déclaration finale. Les premières versions ne semblent pas à la hauteur du défi climatique. Retrouvez ici toutes les dernières informations en provenance d’Ecosse.

En résumé :

- La 26e Conférence pour le Climat se clôture aujourd’hui. Le projet de déclaration finale, qui pourra encore subir des amendements, a été mis à jour ce matin. Le texte dilue la question de la sortie des énergies fossiles.

- Malgré des nouveaux engagements décevants, la présidence britannique tient toujours à maintenir l’objectif des 1,5°C et appelle les pays à revoir à la hausse leurs promesses de réduction des émissions de gaz à effet de serre dès l’an prochain.

- La France, qui rechignait à s’engager sur cette question, a déclaré ce vendredi avoir rejoint une alliance de pays promettant de renoncer à financer des projets fossiles à l’international dès 2022.

18h31

A quelle heure se terminera la COP26 ? Les paris sont ouverts. La conférence sur le climat de Glasgow doit officiellement se clôturer ce soir à 19 heures (heure française). Les négociateurs ayant encore beaucoup de travail, selon leurs propres aveux, à quelle heure la déclaration finale verra-t-elle le jour ? Si la COP5 qui s’est tenue à Bonn en 1999 avait fini le vendredi à 13 heures, la COP25 de Madrid de 2019 s’est, elle, conclue à 13 h 55... le dimanche. Le ministre de l’Environnement de Grenade, lui, est paré à tout : il a prévu son sac de couchage.

17h58

Encore «beaucoup de travail» alors que la fin de la COP26 est imminente. Le président de la conférence pour le climat, Alok Sharma, a affirmé aux journalistes qu’il y avait encore «des questions critiques qui restent en suspens» à quelques heures à peine de la clôture officielle du sommet. «Il y a beaucoup de travail à faire», a-t-il encore reconnu. Et de conclure : «Je vais retourner en salle de négociation. Nous recherchons un résultat très ambitieux. Au fur et à mesure que de nouveaux textes émergeront, vous pourrez le constater.»

17h42

La jeune activiste ougandaise Patience Nabukalu : «Nous allons retourner dans nos pays très en colère.» Devant l’entrée de la COP26, à Glasgow, les représentants de différentes organisations de la société civile se relaient au micro. Parmi eux, la jeune activiste ougandaise «pour la justice climatique» Patience Nabukalu, dénonce la «trahison» des dirigeants. «Ils ne sont pas les plus affectés, or c’est à eux qu’on donne les micros pour décider pour nous […] Nous sommes exclus de tout cela». Elle rappelle aussi que les pays en développement n’ont pas encore reçu les 100 milliards de dollars promis par les Etats riches. «Dans quelques heures, la COP va se terminer. Mais qu’aurons-nous réalisé ? […] Je désapprouve tout ce qui s’est passé à la COP26. Nous allons retourner dans nos pays très en colère. […] Dirigeants, transformez vos mots en actions ! Maintenant !»

17h00

Après la COP26, quel pays hôte prendra la suite de l’Ecosse ? Le secrétariat de la convention-cadre des Nations unies a annoncé jeudi soir que les deux prochaines conférences sur le climat seraient hébergées par des pays du monde arabo-musulman. Le prochain continent à accueillir les négociations internationales sur le climat devait être l’Afrique. Le seul pays candidat, l’Egypte, a remporté la COP27. Les Emirats arabes unis accueilleront l’édition d’après. La COP28 aura donc lieu à Dubaï, ville de la démesure qui tente d’échapper aux sécheresses en déclenchant des pluies artificielles. Les EAU, dont 30 % du PIB dépend de la production de pétrole et de gaz, tentent de se défaire de leur image de gros pollueur et visent depuis peu la neutralité carbone en 2050.

16h55

La Chine veut du «temps» et de «l’espace». Les négociations de Glasgow risquent de se conclure par des engagements insuffisants. C’est pourquoi les pays sont sommés de revenir l’année prochaine avec des propositions revues à la hausse. Une idée que n’apprécie pas vraiment la Chine. Le ministre chinois de l’environnement, Zhao Yingmin, a déclaré que les pays devraient disposer de «l’espace» et du «temps» nécessaires pour mettre en œuvre leurs objectifs climatiques.

15h59

Subventions aux énergies fossiles : John Kerry dénonce une «folie». Les milliers de milliards de dollars de subventions aux énergies fossiles sont «la définition même de la folie», a affirmé vendredi John Kerry, l’envoyé climat des Etats-Unis à la COP26. Il a également déclaré que vingt pays représentent 80 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre et «portent la plus grande responsabilité», ajoutant que la COP26 doit être un «lieu d’action» et pas seulement un «lieu de paroles».

15h39

La société civile montre sa colère. Alors que dans les couloirs et salles feutrées de la COP26, les pays avancent leurs derniers pions pour parvenir à une déclaration finale qui fasse consensus, la société civile exprime sa frustration, sa colère et son impatience. Devant l’entrée de l’immense centre de conférence de la ville écossaise de Glasgow, la foule grossit. En début d’après-midi, ils étaient plus de huit cents, selon l’estimation d’un manifestant. Membres de syndicats, de la jeunesse, de peuples autochtones, il y avait aussi beaucoup de drapeaux du groupe de désobéissance civile non violent Extinction Rebellion (XR). Leurs représentants se succèdent au micro. L’une d’eux, une Mexicaine au bord des larmes, la voix chevrotante, lance : «Quand ils retourneront dans leurs pays, ils continueront à tuer et à détruire la vie des gens. La COP est une institution colonialiste. Un endroit où les gens blancs, riches, achètent et vendent notre dignité à tous.» Avant d’être longuement applaudie. Coralie Schaub, envoyée spéciale à Glasgow.

15h11

L’Afrique «saigne», l’Arabie saoudite est «satisfaite». Un représentant du Kenya a prononcé un discours puissant sur les ravages du réchauffement climatique sur son continent. «Nous saignons quand il pleut, nous pleurons quand il ne pleut pas», a-t-il affirmé, faisant allusion aux conditions météorologiques extrêmes causées par le changement climatique : «1,5°C n’est pas une statistique – c’est une question de vie ou de mort». De son côté, l’Arabie saoudite se dit assez satisfaite des textes présentés ce matin, affirmant que les engagements étaient «faisables» et «pourront être pris en compte».

14h06

Une protestation efficace. Des activistes ont dénoncé vendredi le partenariat de longue date du Scottish Ballet, la compagnie nationale de ballet d’Ecosse avec l’entreprise pétrolière BP, lui demandant d’«éliminer le pétrole de l’art». Moins de deux heures après le happening, la compagnie de danse leur répond : «Nous allons revoir tous nos partenariats afin de s’assurer qu’ils soient parfaitement en phase avec notre objectif de neutralité carbone».

13h32

Manifestation dans les allées de la COP. Dans l’enceinte du palais des congrès qui accueille la COP26, la société civile défile pour plus de justice climatique et des actions immédiates. Les ONG, mouvements de jeunes, de féministes, et peuples indigènes vont ensuite converger une fois de plus dans les rues de Glasgow.

12h58

In extremis, la France rejoint une dernière coalition. C’est ce qui s’appelle faire durer le suspense. Depuis une semaine, les ONG avaient les yeux rivés sur la France, qui rechignait à rejoindre une alliance de pays promettant de renoncer à financer des projets fossiles à l’international dès 2022. Au dernier jour officiel de la COP, la France finit par y souscrire. Le document qui fait office de déclaration, signé par une trentaine de membres, laisse cependant la voie ouverte à de conséquentes exceptions. Malgré le manque d’ambition, il s’agit tout de même d’un premier pas symbolique. Pourquoi ce revirement tardif de la France ? Certainement parce que le texte qui sera adopté à la fin de la COP26 vient de s’aligner sur les propositions de cette coalition. Les dirigeants sont désormais appelés à limiter les financements «inefficaces» aux énergies fossiles et à accélérer la sortie de l’utilisation du charbon «sans système de capture» carbone. Ce qui signifie que de nouvelles centrales à charbon pourraient être ouvertes si elles absorbent les rejets de CO2 à la sortie des cheminées. «Les ONG resteront vigilantes à la bonne mise en œuvre de cette déclaration et appellent Emmanuel Macron à agir dès aujourd’hui, en refusant notamment officiellement de soutenir le méga-projet gazier de Total en Arctique», a réagi l’ONG les Amis de la Terre. Margaux Lacroux

12h14

La proposition finale une «opération de détricotage». Les termes utilisés dans le texte «réduisent largement la portée de la demande en ajoutant beaucoup de flou», dénonce auprès de Libération Lorette Philippot, des Amis de la Terre. Sur la sortie du charbon, il est désormais question de «réduire la production d’électricité à partir de charbon, laissant de côté le reste de l’industrie dont on doit pourtant tout autant sortir : la production minière et le reste de la chaîne de valeur (ports charbonniers, etc.)». Par ailleurs, le mot «unabated coal», dans la version anglaise du texte, «peut laisser la porte ouverte à maintenir voire développer des centrales associées à des promesses de capture ou compensation carbone, surtout quand cet adjectif n’est pas défini et laissé à l’interprétation des Etats». Sur les subventions aux énergies fossiles, la logique est la même, selon Lorette Philippot : le mot «inefficaces» «permet de continuer à accorder des financements publics à des projets jugés efficaces par les États, sans définition, alors que l’urgence impose une fin stricte de ces nouveaux investissements dans le charbon, le pétrole et le gaz». Coralie Schaub, envoyée spéciale à Glasgow.

12h10

Quasi-certitude que la COP26 va déborder sur le week-end. Le soleil de ces derniers jours a fait place à la bruine et la grisaille, ce vendredi matin à Glasgow. De quoi refléter la mine qu’affichent les négociateurs dans le centre de conférences où a lieu la COP26. A quelques heures de la fin officielle de cette conférence mondiale considérée comme cruciale pour parvenir à limiter autant que possible un changement climatique catastrophique, ils sont épuisés, inquiets. Après de longues et difficiles négociations jeudi puis toute la nuit, la présidence britannique de la COP26 a présenté tôt un nouveau projet de déclaration finale. Sur la question très contentieuse de la mention de la sortie des énergies fossiles comme sur celle du financement par les pays riches de l’adaptation des pays pauvres au changement climatique ou encore sur la définition des règles d’application de l’Accord de Paris de 2015, les dernières tractations risquent d’être très tendues. A tel point que chacun à Glasgow anticipe déjà que la fin de la COP26 n’aura pas lieu ce vendredi soir à 19 heures mais plutôt samedi après-midi ou dimanche matin. «La pire COP s’est terminée un dimanche à 17 heures», souffle un observateur, son énième café à la main. De notre envoyée spéciale à Glasgow, Coralie Schaub.

11h58

La jeunesse accroît la pression. Nous sommes vendredi, le fameux jour dédié aux grèves des jeunes pour le climat, initiées par la suédoise Greta Thunberg en 2018. Mais ce vendredi est un jour encore plus particulier puisqu’il s’agit de la dernière ligne droite de la COP26. Pour marquer le coup à Glasgow, le mouvement Fridays For Future prévoit de manifester aux portes du palais des congrès qui accueille l’événement international. Rendez-vous pour un ultime «appel à une action radicale et immédiate», sans «greenwashing».

11h39

Pas d’exigence, mais une simple «demande» à renforcer les engagements. Etant donné l’échec des Etats à enfin s’aligner avec la trajectoire à +1,5°C pendant la COP26, le dernier projet de texte mis en ligne les appelle à relever leurs promesses de réduction d’émissions. Ils devront revoir leur copie dès 2022 car les annonces actuelles conduisent le monde à se réchauffer de 2,7°C d’ici la fin du siècle. Sur Twitter, dans une analyse du nouveau texte, la directrice exécutive de Greenpeace international Jennifer Morgan pointe une petite subtilité. Dans la première version de la proposition, la présidence britannique «exhortait» les pays à renforcer leurs engagements dès l’an prochain tandis que désormais il leur «demande». Un terme en apparence moins fort mais pas dans l’alambiqué langage diplomatique : il s’agit d’un niveau supérieur d’exigence. Margaux Lacroux.

11h10

Une proposition finale renforcée sur les financements. Certains points clés des négociations qui concernent l’adaptation, la problématique des pertes et dommages ainsi que les financements qui doivent les accompagner ont été consolidés. Les pays riches, qui ont échoué à réunir une enveloppe de 100 milliards annuels d’euros dès 2020 pour aider les pays pauvres à s’adapter, sont sommés d’y parvenir d’ici 2025. Dans la précédente version du texte, aucune échéance n’apparaissait, même si les pays riches avaient promis de reporter l’échéance à 2023. Une des demandes des pays vulnérables est aussi davantage prise en compte : que les pays développés alimentent un fonds supplémentaire pour indemniser les nations qui souffrent déjà des conséquences du changement climatique. C’est ce que l’on appelle les «pertes et dommages». Margaux Lacroux.

11h02

Dès jeudi, le chef de l’ONU mettait en garde contre les engagements qui «sonnent creux». Antonio Guterres a souligné l’importance de couper le robinet du gaz, du pétrole et du charbon pour limiter le réchauffement de la planète. «Les promesses sonnent creux quand l’industrie des énergies fossiles continue de recevoir des milliers de milliards de subventions […] ou quand des pays continuent à construire des centrales à charbon», reconnaissant malgré tout des «annonces encourageantes».

10h48

Les énergies fossiles toujours là mais en version diluée. La nouvelle version du texte qui résume les avancées des négociations de la COP26, a été dévoilée ce matin à l’aube par le Royaume-Uni. Plus détaillé que dans sa première version, le document mentionne toujours la question des énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole), responsables de 80 % des émissions de CO2 qui réchauffent la planète. Malgré les pressions de l’Arabie saoudite, du Brésil et de l’Australie, le sujet reste pour le moment inscrit dans le document onusien. S’il résiste jusqu’au texte final, ce sera une première. Cependant, les termes ont été dilués. La nécessité d’«accélérer la sortie du charbon et des financements aux énergies fossiles» a été remplacée par une injonction moins ambitieuse : les pays participants à la COP26 sont invités à limiter les financements «inefficaces» aux énergies fossiles et à accélérer la sortie de l’utilisation du charbon qui ne comporte pas de «système de capture» du CO2. Margaux Lacroux.

10h21

Boris Johnson a tapé du poing sur la table. Rêvant d’un succès diplomatique, le Premier ministre britannique s’active sur tous les fronts. «Si nous voulons y parvenir, nous avons besoin d’une impulsion forte pour nous faire franchir la ligne» d’arrivée, a déclaré jeudi l’hôte de cette COP26. «En ces derniers jours, j’exhorte les dirigeants à se rassembler et à saisir l’occasion qui se présente à nous», a-t-il tweeté.

10h07

Un accord revu à la baisse. Le projet de déclaration finale, mis à jour ce matin, invite les pays à limiter les financements «inefficaces» aux énergies fossiles et à accélérer la sortie de l’utilisation du charbon «sans système de capture» carbone. Une proposition diluée puisqu’une précédente version du texte appelait simplement à «accélérer la sortie du charbon et des financements aux énergies fossiles».

10h04

Dernière ligne droite. C’est aujourd’hui que se clôture officiellement la COP26, soit le dernier jour pour la communauté internationale de faire date en s’alliant pour lutter contre le dérèglement climatique. L’objectif crucial des 1,5°C semble pourtant s’éloigner puisque les tout nouveaux engagements des Etats mèneraient toujours vers un réchauffement de 2,7°C. Au mieux, la hausse de température pourrait être limitée à 2,2°C en prenant en compte les promesses de neutralité carbone.

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