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Tuesday, November 2, 2021

A Montpellier, seulement 6 % de lits fermés dans les hôpitaux, alors qu'on atteint les 20 % au niveau national - Midi Libre

Le CHU de Montpellier semble moins en crise que les autres hôpitaux publics du pays. Les syndicats alertent, malgré tout, sur des services à flux tendu, notamment, avec la mise en place de l’ambulatoire.

L’hôpital public serait, plus que jamais, en crise. Selon un avis du Conseil Scientifique datant du 5 octobre dernier et révélé le 27 octobre par Libération, un lit sur cinq serait actuellement fermé dans les CHU et CHR du pays. Une situation causée par le manque de personnel soignant, épuisé par ces mois d’épidémies, notamment.

La direction de Montpellier se veut rassurante

"Nous avons 6 % de nos lits et places fermés. Il s’agit essentiellement d’un problème de recrutement", affirme François Berard, directeur général adjoint du CHU de Montpellier avant d’ajouter que, depuis quelques années, "les besoins en personnels excèdent les capacités de formation avec un taux d’abandon qui n’est pas négligeable. Même si, en 2020, nous n’avons jamais autant recruté." L’établissement semble donc être plus épargné. "Depuis 2016, le CHU de Montpellier a fermé 15 lits d’hospitalisation complète", affirme François Berard.

En plus d’une politique de restructuration des services, afin de mettre l’accent sur l’ambulatoire, François Berard assure que le CHU de Montpellier a "nettement augmenté l’hospitalisation à domicile. À ce jour, nous avons cent lits dans ce service. Il s’agit de cent personnes qui devraient être prises en charge dans nos murs", mais qui, au final, sont hospitalisées chez elles.

À cela viendra s’ajouter, "d’ici fin 2023", 100 lits et places de Soins de Suite et Réadaptation (SSR) dans le cadre d’un partenariat avec la Clinique STER.

Des arguments nuancés par le syndicat CGT

"Montpellier, c’est 400 postes en moins depuis 2014", affirme pourtant Philippe Peretti, membre du syndicat CGT au CHU de Montpellier.

Un constat qui, selon le syndicat, a amené des services à être à flux tendu, notamment depuis la mise en place de l’ambulatoire. "Ce virage pris par la direction n’est pas une mauvaise chose en termes de santé. Cependant, cela ne doit pas se faire dans un principe d’économie", déplore Rémy Ruiz, membre de la CGT.

Le cas du service endocrino-diabétologie

À titre d’exemple, le syndicaliste évoque le projet de restructuration du service endocrino-diabétologie. " Actuellement, le service est calibré à 30 lits. Il tourne à 24 lits en moyenne. Avec ce chiffre, le personnel souffre de ne pas pouvoir soigner comme ils l’ont appris. Le projet de la direction est de faire baisser le nombre lits à 24 tout en baissant le personnel. Concrètement, il y aura une infirmière pour douze patients contre une pour huit aujourd’hui. D’autant qu’avec l’ambulatoire, seuls les patients les plus lourds seront pris en charge dans le service. Ce ne sera pas tenable pour le personnel."

Le virage ambulatoire ne doit pas se faire dans un principe d'économie

Le personnel manquant serait transféré dans les services de mobilités pour l’hospitalisation à domicile, notamment. La direction du CHU n’a pas voulu commenter le projet autour de ce service.

Plus largement, "ce principe de rationalisation ne sauve pas les patients mais un bilan comptable. Cette politique nourrit les cliniques privées lucratives qui récupèrent les lits fermés à l’hôpital, grogne Rémy Ruiz. L’hôpital est souvent le plus gros employeur d’une ville. On est en train de transformer tout cela en politique privée."

Jean Castex attendu vendredi 5 novembre à Montpellier

Le Premier ministre, Jean Castex, devrait venir ce vendredi 5 novembre à Montpellier. En plus de valider le projet du Contournement Ouest de Montpellier, le chef du gouvernement doit officialiser le lancement des travaux de modernisation du CHU. Un coût d’un milliard d’euros pour ces travaux qui devraient durer jusqu’en 2040.

L’un des axes prioritaires de ce projet est le rajeunissement du site de 67 hectares. Vétuste, au moins à 64 %, le centre hospitalier a besoin de 450 M€ pour sécuriser ses infrastructures, améliorer les conditions d’accueil des patients ainsi que les conditions de travail du personnel.

À l’horizon 2030, un nouveau bâtiment flambant neuf sera construit sur le site actuel du centre administratif André-Benech et du parking visiteurs. L’intégralité du projet est à retrouver dans le livre blanc mis en ligne par le CHU.

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