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Tuesday, November 2, 2021

Mort de deux jeunes à Carcassonne : retour sur les faits alors que les circonstances du drame sont encore flou - LaDepeche.fr

Un parking, entre deux immeubles, au cœur de la cité de Grazailles, à Carcassonne, dans l'Aude : un quartier sensible, à la population fragile et classé prioritaire, mais que les affaires de violence avec armes n’avaient pas encore atteint. C’est là que deux jeunes hommes sont morts, tués par balles, ce dimanche vers 22 h 30. Plus tôt dans la soirée, des tirs de pétards et de feux d’artifice, à l’autre bout de la cité, avaient attiré les résidents à leurs fenêtres. « C’était agité, ce dimanche soir », commente un voisin des lieux du drame.

Selon la procureure de la République de Carcassonne, Florence Galtier, une première balle a été tirée depuis la fenêtre d’une habitation, rue de Marignan. Elle a touché un homme de 21 ans qui se trouvait dans la rue, près d’une voiture. Une seconde balle a été tirée depuis le trottoir. Elle a atteint le jeune majeur qui était dans le véhicule. Les victimes, Anas El Madani et Bilel Dousas, n’avaient pas d’antécédents judiciaires.

Les deux jeunes hommes ont été conduits au centre hospitalier par des proches : « Sept ou huit personnes se sont présentées à l’hôpital. Elles y sont allées dans deux voitures séparées, mais les deux blessés, eux, étaient dans un seul et même véhicule », détaille le magistrat. Selon les premiers éléments du dossier, l’un des deux hommes aurait été tué sur le coup, le deuxième est décédé peu de temps après sa prise en charge à l’hôpital. Dans cette affaire, la présence d’un troisième protagoniste, qui aurait été blessé à l’arme blanche, a très rapidement été évoquée. Ce point, Florence Galtier l’a démenti.

Trafic de stupéfiants ? Rivalité entre quartiers ?

Au lendemain du drame, de nombreux habitants s’interrogeaient sur les causes de cette fusillade. Un proche de l’une des deux victimes était formel : il s’agirait selon lui « d’une rivalité entre quartiers », amplifiée par les réseaux sociaux au cours des dernières heures. « Un truc entre gamins », résumait cet homme, ajoutant : « À l’époque, les choses auraient été réglées différemment. Aujourd’hui, on achète une arme comme on achète une baguette de pain ». Ce témoin affirme connaître l’une des deux victimes : « un jeune garçon sans histoire ».  

De son côté, Placide Arias, maire-adjoint à Carcassonne, en charge de la sécurité, a fait part de sa surprise : « Nous savions qu’il existait des tensions entre des jeunes de Grazailles et du Viguier, mais pas à ce point-là. [...] C’est inimaginable », a-t-il confié. Le maire de Carcassonne, Gérard Larrat, pour sa part, a souhaité différer sa réaction.

En marge du double meurtre, le même soir, des pompiers et des policiers ont été appelés dans le quartier La Conte, non loin du lycée Jules-Fil, toujours à Carcassonne. Ils sont tombés dans un guet-apens. Un scooter et des palettes ont été incendiés. S’agissait-il d’une manœuvre de diversion pour éloigner les forces de l’ordre ? La police a dû utiliser un LBD (lanceur de balles de défense) pour éloigner les agresseurs. Enfin, c’est la police judiciaire de Perpignan qui est chargée de l’enquête. Au pied de l’immeuble Wagram, ce lundi après-midi, les techniciens de la police judiciaire arrivés de Perpignan la nuit dernière étaient au travail.

Mi-septembre, deux hommes de 26 et 35 ans avaient été arrêtés sur un point de deal dans le quartier et un fusil à pompe avait été saisi. En mai dernier, la police avait saisi quatre armes de poing, 100 grammes de cocaïne et 250 grammes de cannabis dans le quartier de Grazailles. En novembre dernier, des véhicules avaient été incendiés dans le quartier.

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