- Une semaine après le début du conflit entre Israël et les Territoires palestiniens, le bilan s’élève déjà à près de 200 morts dans les deux camps, essentiellement des civils.
- L’ONU a réclamé la tenue d’une réunion en urgence du conseil de défense. Elle doit avoir lieu à 16h (heures françaises). En parallèle, l’Union européenne réunira les ministres des Affaires étrangères mardi matin.
- La France compte notamment sur l’Égypte, seul Etat à parler à toutes les parties, pour aboutir à un cessez-le-feu.
Les mots semblent forcément dérisoires face aux images de bombes et au nombre de morts qui s’accumulent. Mais seules des négociations pourraient mettre un terme à la nouvelle ère de violences entamées il y a une semaine entre Israël et les Territoires palestiniens. « Consterné » par « le nombre croissant de victimes civiles », Antonio Guterres, le ssecrétaire général de l’ONU, a convoqué en urgence une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU. Elle doit avoir lieu à 16h (heure française).
Pour l’instant, les autorités palestiniennes tout comme Israël se sont montrés sourds aux demandes répétées de la communauté internationale de cesser le feu alors que les bombardements ont déjà causé la mort de près de 200 personnes. Illustration encore ce dimanche matin : la maison du chef du Hamas a été bombardée par Israël sans que l’on sache toutefois s’il a été tué dans l’explosion. Avant cette réunion de l’ONU qui s’annonce déjà cruciale, 20 Minutes revient sur cette semaine de combats…
Quel est le bilan provisoire des violences ?
Tous les matins, chaque camp compte ses morts. Et redoute d’entendre le sifflement de nouvelles roquettes ou d’autres missiles dans le ciel. Dimanche à 11h, le ministère de la Santé de la bande de Gaza a indiqué que les frappes israéliennes avaient conduit à la mort de 181 personnes dans l’enclave palestinienne, depuis le début du conflit lundi dernier. D’après ce bilan, 52 enfants figurent parmi les morts. De même source, 1.200 Palestiniens ont été également été blessés.
Côté israélien, le bilan fait état de dix personnes tuées dont un enfant, dans les tirs de roquettes. Il s’agit d’une petite fille qui a été tuée, avec son père, alors qu’ils se trouvaient dans une voiture qui a été frappée par une roquette à Lod, dans la banlieue de Tel-Aviv. Selon ce même bilan, 540 personnes ont été blessées dans les tirs de roquettes. « On a la chance d’avoir le ‘’Dôme de fer’’ (dispositif anti-aérien) qui nous protège sinon nous n’existerions plus… », explique auprès de 20 Minutes, Anny, une Franco israélienne installée à Netanya, entre Tel-Aviv et Haïfa.
Comment réagit l’Union européenne ?
Avant même la tenue des discussions au sein de l’ONU, Joseph Borrell, le chef de la diplomatie européenne a indiqué, sur Twitter, que les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne tiendront une visioconférence d’urgence mardi matin. « Nous coordonnerons et discuterons de la manière dont l’UE peut contribuer au mieux pour mettre fin à la violence », a-t-il indiqué.
In view of the ongoing escalation between Israel and Palestine and the unacceptable number of civilian casualties, I am convening an extraordinary VTC of the EU Foreign Ministers on Tuesday. We will coordinate and discuss how the EU can best contribute to end the current violence
— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) May 16, 2021
La France peut-elle jouer un rôle pour que les violences cessent ?
Sur un fil, le ministère des Affaires étrangères tente de ne froisser personne tout en appelant à un cessez-le-feu. Jeudi dans un communiqué, Jean-Yves Le Drian, le ministre, a ainsi « condamné avec fermeté les attaques menées contre une grande partie du territoire israélien et revendiquées notamment par le Hamas » tout en rappelant que « la réponse à ces attaques inacceptables doit rester proportionnée ».
Encore faut-il que la voix de la France soit entendue… Jean-Yves Le Drian ne se fait guère d’illusions et s’en remet surtout à un groupe diplomatique commun dont la France fait partie avec l’Allemagne, la Jordanie et surtout l’Egypte. « Je compte beaucoup sur la médiation égyptienne, a-t-il ainsi reconnu au micro de France Info. « Les Égyptiens sont les seuls qui parlent à tout le monde, avec les Israéliens depuis longtemps, avec la Haute autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. Ils parlent aussi avec le Hamas et ils sont un peu les seuls à avoir un minimum de confiance avec les responsables du Hamas. »
Abdel Fatah Al-Sissi, le président égyptien, sera d’ailleurs à Paris, lundi matin, pour rencontrer Emmanuel Macron. Et ils ne devraient, évidemment, pas parler uniquement des 30 avions Rafale qui viennent de faire l’objet d’une commande du pays des Pharaons.
Quelle est l’origine de la reprise des violences entre les deux camps ?
Tout a commencé, il y a une dizaine de jours, par des manifestations et des heurts dans Jérusalem-Est. A l’origine, les Palestiniens voulaient protester contre les menaces d’expulsion visant des membres de leur communauté au profit de colons israéliens, notamment dans le quartier de Cheikh Jarrah, un secteur palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans.
Constatant que de nombreux Palestiniens avaient été blessés dans des heurts avec la police, le Hamas a décidé de tirer une salve de roquettes sur Israël en signe de « solidarité ». Le gouvernement israélien a immédiatement réagi par des bombardements intenses qui n’ont donc pas cessé depuis.
Conflit israélo-palestinien : Le bilan s'alourdit alors que le conseil de défense de l'ONU se réunit - 20 Minutes
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