Réalisatrice d’« Anatomie d’une chute », Justine Triet est sur un nuage. Déjà Palme d’or du 76e Festival de Cannes, le film a obtenu cinq nominations aux Oscars, dont celui de meilleur film.
De l’émotion dans la voix, un début plus rapide qu’à l’accoutumée, des mots qu’elle cherche pour retranscrire au mieux son émotion. Justine Triet est aux anges après l’annonce des cinq nominations pour « Anatomie d’une chute ».
Le conte de fées se poursuit : après la Palme d’or, le prix du meilleur film européen, le Lumière de la presse internationale - et un vrai et franc succès public -, le film a été cité à cinq reprises, ce mardi. Meilleur film, meilleure réalisation, meilleur montage, meilleur scénario originale et meilleure actrice dans un premier rôle pour Sandra Hüller. « C’est une journée exceptionnelle. On espérait juste le cinéma. C’est un moment très joyeux », nous a confié la cinéaste, quelques heures après l’annonce.
« En toute honnêteté, je croyais que c’était inaccessible. Je fais un cinéma indépendant, à petit budget, très loin machines hollywoodiennes. Nous sommes super heureux. J’ai pleuré quand j’ai découvert le nom de mon monteur Laurent Sénéchal sur l’écran alors que je ne pleure jamais… »
Le souvenir de Shirley MacLaine
Quand on lui demande quel est le premier souvenir qui lui vient quand on évoque la cérémonie des Oscars, la réponse fuse. « J’ai vu toute la cérémonie quand j’étais petite, l’année de « Tendres Passion » de James L. Brooks, un film que j’adore. Je me souviens de Shirley McLaine meilleure actrice, c’est un des discours que je préfère. »
Avant les Oscars le 10 mars prochain, il y a aura les Césars et ensuite… « Le film qui compte, c’est toujours le prochain. Je pense déjà à l’après. C’est toujours intimidant de reprendre à zéro, je vais rester la même personne devant la page blanche », confie-t-elle. Mais l’heure n’est pas aux doutes, champagne !
Justine Triet, sur les nominations aux Oscars : « J'ai pleuré alors que je ne pleure jamais » - Paris Match
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