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Saturday, December 23, 2023

Toulouse : alors que les occupations d'écoles continuent, où vont dormir les parents d'élèves à la rue pendant Noël ? - LaDepeche.fr

l'essentiel Les occupations d'écoles à Toulouse, lancées par le collectif "Jamais sans toit dans mon école" pour héberger des familles avec enfants scolarisés dormant à la rue, se sont multipliées avant la fermeture des classes pour les fêtes de Noël. La préfecture de la Haute-Garonne dénonce des "occupations illégales". À l'école Françoise Héritier, qui héberge une famille sans-abri, la solidarité s'organise.

École Elsa Triolet, école Michoun et l'école Françoise Héritier, trois établissements ont été "réquisitionnés" en cette dernière semaine de cours avant les vacances de Noël, selon le collectif "Jamais sans toit dans mon école" pour de nouveau aider à mettre à l'abri des élèves qui vivent à la rue avec leur famille. Le nombre de familles sans-abri à Toulouse a atteint des records cette année, suite à la remise à la rue par la préfecture. Les collectifs et associations qui œuvrent auprès des plus démunis évoquent "plus de 300 enfants" qui vivraient à la rue ou dans des conditions d'extrême précarité (squats, abris de fortune).

"Interpeller les pouvoirs publics"

Le collectif "Jamais sans toit dans mon école", qui regroupe des enseignants et des parents d'élèves, a choisi de contourner la loi qui interdit d'occuper une école. "Ce qu'on fait, ce n'est pas seulement permettre à une famille de dormir au chaud la nuit, mais c'est aussi pour interpeller les pouvoirs publics afin qu'ils permettent aux personnes de se loger", confie un enseignant de l'école François Héritier et conscient d'enfreindre les règles.

Depuis cette semaine, l'école élémentaire, située cheminement André Messager (Mirail), habituée à accueillir de nombreux enfants allophones, héberge la nuit un couple originaire d'Albanie avec huit enfants dont un bébé de 9 mois. Dans une salle de l'établissement, des matelas, draps, couvertures sont prêtés par des parents d'élèves, certains fournissent même les repas.

"On n'arrive pas à accepter ça..."

"On s'est vite rendu compte que la famille logeait dans un abri de fortune à Basso Cambo, poursuit l'enseignant. On n'arrive pas à accepter de voir ces enfants, quatre sont scolarisés à l'école, venir en classe dans ces conditions, alors qu'ils ont envie d'apprendre". Une véritable chaîne de solidarité s'est mise en place pour aider la famille dans ses démarches administratives et une cagnotte a été lancée en ligne pour recueillir des fonds en vue d'aider la famille à passer les vacances de Noël si possible au chaud. Car l'école sera fermée. "Nous n'avons pas prévu de réquisitionner l'école pendant les vacances, mais cela recommencera à la rentrée si la famille n'a pas trouvé un hébergement", confirme l'enseignant.

Cinq familles relogées...

Les occupations d'écoles ont commencé en novembre à Toulouse. Plusieurs familles ont été hébergées dans les écoles Calas-Dupont, Didier Daurat, Simone Veil avant de trouver une solution. Le collectif "Jamais sans toit dans mon école" assure que la préfecture "n'a bougé que pour cinq familles et pour éteindre le mouvement".

Jeudi 21 décembre, la préfecture a rappelé la procédure en vigueur : « Les occupations illégales d’écoles dans l’objectif de « se substituer » aux professionnels du SIAO (Service intégré d’accueil et d’orientation), créent une rupture d’égalité entre les personnes dans le besoin et cela ne saurait être admis ». La mairie de Toulouse, propriétaire des écoles, fait systématiquement constater les occupations par un huissier, en présence des forces de l’ordre. « Le pire pour les familles qui y dorment, ajoute l’enseignant, c’est que l’alarme de l’école est déclenchée à distance toutes les nuits, c’est très violent pour les enfants ».
 

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