Les graves incidents ayant conduit au report de Marseille-Lyon surviennent à quatre jours de la remise des offres sur les droits de diffusion à l'étranger. Et alors que débute une difficile négociation de gré à gré sur le marché national.
Le football professionnel français n'avait vraiment pas besoin de ça. Le retour de la violence en marge des rencontres de Ligue 1 vient en effet parasiter la délicate commercialisation du Championnat, que ce soit à l'étranger ou auprès de nos propres diffuseurs.
Lancé le 6 octobre dernier, l'appel d'offres sur les droits internationaux de la Ligue 1, de la Ligue 2 et du Trophée des champions pour la période 2024-2029 doit rendre son verdict le 2 novembre, soit dans quatre jours. Il est capital pour la LFP qui compte sur cette consultation ouverte aux agences et aux diffuseurs pour augmenter ses recettes télévisées.
Historiquement faibles (seulement 82 millions d'euros annuels cette saison, contre 2,1 milliards d'euros pour la Premier League et 800 millions d'euros pour la Liga), les droits hors de nos frontières représentent un axe de développement au vu du retard actuel. L'objectif affiché par la Ligue est de passer dès la saison prochaine à 200 millions d'euros de recettes. En dépit du classement de l'OL, le match de dimanche fait partie de ceux qui sont proposés en priorité aux télévisions étrangères détentrices des droits de la L1.
Des images de violence diffusées à l'étranger
Elles en ont donc été privées et ont eu à la place des images de violence et le visage ensanglanté de l'entraîneur lyonnais Fabio Grosso. Pas vraiment une réclame pour le « produit », qui doit aussi trouver preneurs en France. Pour l'instant, l'appel d'offres national a été déclaré infructueux, faute de propositions financières aux montants (825 millions annuels) espérés par la LFP. Une négociation de gré à gré, en direct avec les diffuseurs potentiellement intéressés (Amazon, qui a été privé du match hier, DAZN, beIN Sports...), va s'ouvrir.
Le caillassage du bus de l'OL, les blessures du staff lyonnais et le report de cette rencontre qui fait partie des « top ten » (un lot spécifique pour les 10 meilleures affiches de la saison) ne remettent évidemment pas en cause les discussions à venir. Mais ils ne sont pas du meilleur effet.
OM-OL, une mauvaise pub alors que la L1 cherche à vendre ses droits TV à l'étranger - L'Équipe
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