Alors que San Marina risque la fermeture définitive de l’ensemble de ses magasins sur le territoire, la boutique de Tarbes est également touchée.
"Très en colères et très déçues." Les employées de la boutique San Marina de Tarbes ne pourront pas en dire plus sur la possible fermeture de la boutique de chaussures : "On ne peut pas en parler et on n’en a pas envie" affirment-elles alors qu’elles accueillent les derniers clients et clientes de l’enseigne.
Devant la boutique, les clients sont nombreux, et interpellés par les affiches sur la vitrine qui annonce les "derniers prix" : "Ils ferment" rappelle une passante à un autre.
Ceux qui viennent profiter des dernières bonnes affaires du magasin sont attristés par l’annonce : "A San Marina on adore les vendeuses qu’on connaît depuis des années, ça fait mal au cœur !" affirme une cliente fidèle qui habite Tarbes depuis 2007. Elle regrette que ce type d’enseignes de centre-ville ferme les unes après les autres "On délocalise tous les magasins vers Ibos. J’habite au centre-ville, et je vois Tarbes mourir, c’est malheureux…"
Pour un couple de retraité qui sort du magasin, ces fermetures nombreuses de ce type d’enseigne sont dues "à internet, mais aussi à des dirigeants qui ont des grands groupes qu’ils n’arrivent plus à maintenir comme Go Sport, Camaïeu…"
À la boutique de Tarbes, on renvoie vers l’agence de communication mandatée par l’entreprise au niveau national. La firme regrette l’ "emballement médiatique" et affirme que la fermeture de samedi n’est toujours pas actée et dépendra de la décision du tribunal judiciaire de Marseille prévue lundi 20 février. Dans les faits, sans repreneurs, la décision de lundi devrait bel et bien entériner une liquidation judiciaire de l’enseigne, et donc la non-réouverture des magasins sur l’ensemble du territoire de manière définitive.
Des fermetures à la chaîne en centre-ville
Après la fermeture du Camaïeu du centre-ville en 2020, du H & M la même année et du Célio, le centre-ville de Tarbes perd de ses couleurs. Le Pimkie fermé en raison du bâtiment qui présente des risques souffre aussi du contexte difficile de l’enseigne en France où 500 postes pourraient être supprimés. Il en est de même pour Kookaï, toujours ouvert mais dont l’enseigne est également en difficulté. En cause, la baisse de fréquentation des centres-villes, mais aussi la concurrence d’internet. À San Marina, 600 postes seraient en péril en France, dont les postes tarbais. Pour l’instant, aucune information concernant le devenir des salariés n’a été donnée.
Jérémie Heins
San Marina : colère et deception alors que la boutique ferme ce samedi soir a Tarbes - La Nouvelle République des Pyrénées
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