La livre sterling a chuté face au dollar lundi, les traders se préparant à la déclaration fiscale du gouvernement britannique jeudi, dans une semaine riche en données qui pourrait faire la lumière sur l'état de l'économie britannique.
Le ministre des Finances, Jeremy Hunt, a déclaré qu'il présenterait cette semaine des hausses d'impôts et des réductions de dépenses pour montrer que la Grande-Bretagne peut redresser ses finances publiques et restaurer sa crédibilité économique après le chaos des marchés financiers déclenché par l'ancienne première ministre Liz Truss.
A 1031 GMT, la livre était en baisse de 0,46% face au dollar à 1,17870$, et pratiquement stable face à l'euro à 87,495.
"La principale nouvelle du week-end est que le trou budgétaire va être plus important que prévu, en raison des prévisions plus faibles de l'OBR", a déclaré Colin Asher, économiste principal de Mizuho.
"Une prévision plus mauvaise de l'OBR signifie probablement des hausses d'impôts plus importantes ou des réductions de dépenses plus importantes - mais la livre a peu changé face à ces nouvelles. Une grande partie des nouvelles fiscales semble déjà être dans le prix."
Le plan très attendu est le premier budget depuis le "mini-budget" de septembre de l'ancien Premier ministre Liz Truss, qui a fait plonger les obligations britanniques et exploser les coûts d'emprunt.
Le marché attend les données sur le chômage et les salaires mardi, les prix à la consommation mercredi et les ventes au détail d'octobre vendredi pour connaître l'état de l'économie britannique.
Pour Asher, avec la déclaration de jeudi, les données du marché du travail seront essentielles cette semaine.
"Le chômage est évidemment un indicateur retardé, mais les marchés du travail sont encore très fermes. Les banques centrales recherchent activement un certain assouplissement des marchés du travail, mais il ne s'est pas encore vraiment manifesté", a déclaré M. Asher.
Les chiffres de la croissance trimestrielle du PIB vendredi ont montré que l'économie britannique s'est contractée de 0,2 %, moins sévèrement que prévu, au cours des trois mois se terminant en septembre, bien que ces données aient été considérées comme annonçant le début d'une récession.
La BoE relève ses taux depuis fin 2021 face à l'inflation galopante, et le 3 novembre, elle a procédé à la plus forte hausse des taux depuis 1989, mettant en garde contre un long ralentissement économique.
Morgan Stanley a déclaré lundi qu'il s'attendait à ce que la Banque d'Angleterre (BoE) réduise ses taux d'intérêt de 150 points de base en 2024 après avoir arrêté son cycle de resserrement en mars.
Jeudi dernier, la livre a enregistré son plus grand gain quotidien par rapport au dollar depuis mars 2020, après que la devise américaine ait baissé face au refroidissement des prix à la consommation américains, qui a soutenu les attentes selon lesquelles la Réserve fédérale pourrait ralentir le rythme de ses hausses de taux.
Mais la livre sterling est toujours inférieure de 12,9 % par rapport au dollar à ce qu'elle était au début de 2022.
La livre sterling vacille alors que le marché attend le plan fiscal au cours d'une semaine riche en données. - Zonebourse.com
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