De nouvelles perquisitions ont été lancées ce mardi 15 novembre dans plusieurs dizaines d'établissements du groupe alors que Laurent Guillot, le nouveau directeur général du leader européen des Ehpad, présente aux investisseurs un "plan de transformation" destiné à redresser Orpea après une année noire, marqué par les révélations du livre "Les Fossoyeurs", en janvier dernier.
Le plan s'articule autour de deux objectifs majeurs : la fidélisation des salariés et l'assainissement de la situation financière. Il est annoncé alors que de nouvelles perquisitions ont été menées ce mardi dans des établissements du groupe.
Trente établissements visés
"Plusieurs dizaines de perquisitions ont débuté dans plusieurs Ehpad du groupe Orpea",annonce ce mardi le parquet de Nanterre à France Info, confirmant l'information donnée par Mediapart. Selon France Info, "ces investigations ont été lancées dans le cadre d'une enquête ouverte pour maltraitances institutionnelles contre le géant français des maisons de retraite privées, visé par 54 plaintes déposées auprès du parquet de Nanterre".
Une trentaine d'établissements sont concernés.
Assainir des comptes dans le rouge
L'information tombe mal pour le groupe Orpea, qui présente aujourd'hui son "plan de transformation". "Orpea est exposé à un risque de manque de liquidités au cours du premier trimestre 2023", annonce un communiqué du groupe, publié ce mardi. Tous les voyants sont au rouge : le titre d'Orpea a perdu 90 % de sa valeur en bourse depuis le début de l'année, rappelle Le Figaro. Et si le chiffre d'affaires est en hausse de + 9,3 % (3,5 milliards d'euros sur 9 mois), les pertes sont colossales, 269 millions d'euros au premier semestre. La dette du groupe s'établit désormais à 9,5 milliards d'euros.
Cette dette est au cœur de renégociations financières avec les créanciers, l'enjeu est aussi d'en transformer une partie en capital. Et de rassurer tout le monde, ce qui pourrait passer par l'entrée dans le capital de la Caisse des dépôts et consignations, aujourd'hui envisagée.
Fidéliser les salariés
Sans marge de manœuvre financière, pas de "transformation" possible. Pour rassurer ses clients, Orpea fait une nouvelle fois son mea culpa : "Orpea s'est éloigné de son cœur de métier en privilégiant un développement international et immobilier trop rapide, au prix d'un endettement excessif et d'une situation financière très fragilisée", admet Laurent Guillot.
Le groupe veut aujourd'hui "fidéliser" ses 72 000 salariés (26 000 en France) et affiche la volonté de mieux s'occuper de ses résidents.
De nouvelles perquisitions chez Orpea alors que le groupe présente son "plan de transformation" - Midi Libre
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