La taxe aurait été vue d'un très bon œil un an en arrière, mais aujourd'hui, elle suscite l'étonnement voire la colère. Comme l'explique Le Parisien, le Conseil de Paris a adopté une taxe pour punir les patrons qui disposent sur leurs terrasses de braseros ou de radiateurs infrarouges afin de réchauffer leurs clients en plein hiver. Problème, ces dispositifs chauffants sont déjà interdits… depuis le 31 mars dernier. Un règlement est en outre très dissuasif sur le sujet, celui des étalages et terrasses (RET), puisqu'il punit tout contrevenant à une amende pouvant aller jusqu'à 1.500 euros voire 3.000 euros en cas de récidive. L'autorisation de la terrasse du lieu en question peut même être suspendue.
Problème, selon la municipalité, certains patrons de bars et restaurants continuent de les utiliser et ils sont même ressortis depuis quelques jours, la tombée de la nuit se faisant de plus en plus tôt. "Une aberration alors que des alternatives existent", critique dans Le Parisien le conseiller écologiste de Paris, Frédéric Badina Serpette. Alors, la mairie a voulu agir pour dissuader encore un peu plus et non pas faire en sorte de légaliser le dispositif. "Elle n’a pas pour but de permettre la réintroduction ou le maintien de ces dispositifs désormais interdits par la loi, mais au contraire de participer à leur disparition", répond l'adjointe PS à la maire de Paris chargée du commerce, Olivia Polski.
"Plus dissuasif"
Si la mairie de Paris a décidé d'enfoncer le clou, c'est aussi parce que les verbalisations sont très compliquées à mettre en place. Ainsi, il faut que la police municipale "constate que le dispositif est en cours d'utilisation" lors de son passage, explique Olivia Polski. Avec cette nouvelle taxe, cela oblige les patrons à ranger ou supprimer totalement les braseros de leur terrasse, même s'ils ne sont pas en cours d'utilisation. Pour l'adjointe à la mairie chargée du commerce, l'indemnité est "complémentaire" et son "montant, calculé selon la superficie de la terrasse chauffée, se veut le plus dissuasif".
Une nouvelle taxe qui a provoqué l'ire de l'opposition, à commencer par Marie-Claire Carrère Gée (LR), du groupe Changer Paris, qui accuse Anne Hidalgo d'avoir mis en place "une folle machine à tout taxer, y compris ce qui est interdit !" Stigmatisant une "double peine" en faisant payer des redevances en plus de contraventions, elle a évoqué d'autres exemples comme le quick commerce et les dark stores. "La mairie de Paris veut taxer tout en prétendant vouloir les interdire", a tancé l'élue.
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