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Friday, April 29, 2022

Meta sous pression pour ses investissements dans l'AR/VR alors que sa croissance est en berne - Usine Digitale

Meta sous pression pour ses investissements dans l'AR/VR alors que sa croissance est en berne
Meta sous pression pour ses investissements dans l'AR/VR alors que sa croissance est en berne © Meta

Depuis maintenant huit ans, Meta (à l'époque encore Facebook) investit toujours plus dans les technologies de réalité virtuelle et augmentée. Mark Zuckerberg y voit le futur de l'informatique personnelle et n'a pas hésité à y miser l'avenir de son entreprise, dépensant des fortunes pour mettre sur pied une organisation aujourd'hui composée de près de 18 000 personnes.

Il semble cependant avoir atteint la limite de tolérance de certains de ses actionnaires. Lors de sa présentation des résultats financiers du premier trimestre 2022, qui a eu lieu mercredi 27 avril au soir, le dirigeant a indiqué que Meta va "ralentir certains de nos investissements" suite au "niveau actuel de notre croissance". L'entreprise a revu ses dépenses globales à la baisse pour 2022, les diminuant de 3 milliards de dollars.


Une croissance en berne et des dépenses qui augmentent...

Meta a enregistré 7,5 milliards de dollars de profits (en baisse de 21% par rapport à 2021) pour 27,9 milliards de dollars de chiffre d'affaires (en hausse de 7%). C'est son taux de croissance le plus bas depuis son entrée en Bourse en 2012.

Sans surprise, les dépenses sont plombées par la division Reality Labs. Si ses revenus ont augmenté de 30% par rapport à l'année précédente à la même période (passant de 534 à 695 millions de dollars), ses coûts ont bondi de 62% (de 1,83 à 2,96 milliards de dollars). Des chiffres qui concordent avec les prévisions de l'entreprise. Elle a accusé 10 milliards de dollars de dépenses pour Reality Labs en 2021 et avait annoncé dès l'année dernière que ces frais allaient encore croître.

...Mais qui ne porteront pas leurs fruits avant 2030

Mark Zuckerberg a répété son argument habituel sur la vision à long terme nécessaire à l'aboutissement de ce projet, réitérant qu'il s'attend à ce que la division Reality Labs ne devienne un business profitable qu'à la fin de cette décennie, mais que la suivante serait "très intéressante" grâce à ces investissements réalisés en amont.

S'il continuera de dépenser des milliards sur le sujet, il est cependant indéniable qu'il fait désormais face à une forte pression liée ses business principaux, c'est-à-dire ceux qui génèrent la majorité de ses revenus. La concurrence de TikTok sur le segment prisé des jeunes utilisateurs et la mise en place de l'App Tracking Transparency par Apple, qui entrave ses technologies de pistage publicitaire (et lui a déjà fait perdre au moins 10 milliards de dollars de revenus), affaiblissent significativement Meta.

A cela s'ajoute la pression des régulateurs (aussi bien européens qu'étatsuniens) qui ne se relâche pas. L'entreprise anticipe déjà une dépense de l'ordre du milliard de dollars en amendes cette année. A cela s'ajoute le contexte de la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine, qui impacte le marché de la publicité en ligne dans son ensemble. Facebook n'est par exemple plus disponible en Russie.

Trouver l'équilibre

La bonne nouvelle pour l'entreprise est que le nombre d'utilisateurs de Facebook, qui reste son produit phare, a augmenté de 4% ce trimestre, montant à 1,96 milliard d'utilisateurs quotidiens. Il avait baissé pour la première fois fin 2021, signal qui avait affolé la Bourse et causé l'effrondrement du cours de Meta. Ce dernier a remonté de 18% suite à cette nouvelle et au fait que l'entreprise a dépassé les attentes des analyses, mais il reste encore bien en-dessous de sa valeur à la mi-2021.

Les solutions avancées par Meta restent les mêmes que lors de ses derniers résultats : miser sur Instagram Reels avec un format de vidéos de courte durée pour faire face à TikTok (qui semble bien engagé), continuer à contrecarrer les changements introduits par Apple sur iOS, et serrer les dents jusqu'à ce que le marché de la réalité virtuelle et augmentée décolle pour de bon. Meta compte notamment sur le lancement du projet Cambria, un casque haut de gamme aux usages plus larges que le Quest 2, pour démontrer la viabilité de sa stratégie.

Les prochaines années risquent d'être un exercice de funambule pour Meta, entre la nécessité de maintenir la santé du business model actuel tout en continuant d'investir dans le métavers face à d'autres titans comme Apple, Google ou Microsoft.

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