Au 45e jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ce 9 avril, c'est l'indignation qui domine après l'attaque attribuée à la Russie vendredi de la gare de Kramatorsk, dans le Donbass, qui a fait une cinquantaine de morts, dont cinq enfants.
► Le site de la rédaction russe de RFI diffuse la radio publique ukrainienne (en langue ukrainienne) depuis la page d'accueil.
Les points essentiels :
► Au moins 52 personnes ont été tuées et 109 blessées dans une attaque de roquette sur la gare de Kramatorsk, dans le Donbass, où les civils se pressent pour fuir cette région de l'est de l'Ukraine. Moscou a démenti en être responsable et dénoncé une « provocation » des forces de Kiev. Les évacuations se poursuivaient ce samedi par la route.
► Les autorités locales tentent toujours de faire évacuer les civils. Dix couloirs humanitaires devait être mis en place ce samedi pour évacuer les civils dans les régions du sud-est du pays où se concentrent désormais les combats, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.
► Un couvre-feu sera en vigueur de samedi soir à lundi matin à Odessa, le grand port ukrainien sur la mer Noire, face à la « menace » de frappes de missiles, ont annoncé les autorités locales.
► La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a tenu une conférence de presse avec le président Zelensky vendredi après une journée à Kiev et dans ses environs. Elle a déclarée que l'Ukraine a « un avenir européen », tandis que la Russie est menacée de « décomposition ».
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12h19 : L'évacuation des civils se poursuit dans l'est de l'Ukraine
Une dizaine de couloirs humanitaires devaient s'ouvrir ce samedi, selon le gouvernement ukrainien, pour tenter d'évacuer le sud-est de l'Ukraine où la Russie renforce ses positions. L'un de ces couloirs concerne la ville de Marioupol, assiégée par l'armée russe.
L'évacuation de civils s'est également poursuivi par la route de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, au lendemain de la frappe meurtrière sur une gare. Si la gare de Kramatorsk ne fonctionne plus, quatre trains sont prévus au départ de la ville voisine de Sloviansk en direction de l'ouest du pays, selon la compagnie des chemins de fer ukrainiens.
Kramatorsk reste le principal centre des évacuations en cours dans le Donbass, qui se trouve sous la menace d'une offensive russe majeure et imminente. Selon le chef des services des renseignements ukrainiens, l'armée russe serait en train de regrouper ses forces dans l'est afin de mener une attaque contre la ville de Kharkiv.
Autre ville sous la menace de bombardement, le grand port d'Odessa, dans le sud de la mer Noire. C'est pourquoi les autorités de la ville mettront en place un couvre-feu à partir de ce samedi soir jusqu'à lundi.
11h53 : Le rouble se porte bien malgré les sanctions imposées par l'Occident
La Banque centrale de Russie a annoncé en fin de semaine que la vente des devises étrangères aux citoyens serait de nouveau autorisée à partir du 18 avril. L'interdiction avait été prise début mars alors que le rouble était particulièrement faible, mais, depuis les mesures prises par les autorités russes, la monnaie nationale ne cesse de se renforcer malgré les sanctions étrangères. Lisez l'article de notre service économie.
11h11 : À Mykolaïv, un maire dans la guerre
Dans le sud de l’Ukraine, les combats se poursuivent à la frontière entre les régions de Kherson, la ville occupée par les russes, et Mykolaïv, qui résiste. Ce verrou sur la route du grand port d’Odessa est régulièrement bombardé, y compris dans le centre-ville. Selon le dernier bilan, 64 civils y ont été tués, dont 38 après la frappe d’un missile sur le bâtiment de l’administration régionale, fin mars, où les opérations de déblaiement sont toujours en cours. Nos envoyés spéciaux Anastasia Becchio et Boris Vichith ont rencontré le dynamique maire de Mykolaïv.
Nos tâches aujourd’hui, c’est creuser des tranchées, construire des barrages routiers et ramener des champs de bataille l'équipement de l’ennemi qui est resté en bon état, les chars, les canons, les véhicules de reconnaissance blindés.
UKRAINE _Enrobé a la rencontre du maire de Mykolaiv - 14h
11h00 : L'armée russe détruit un dépôt de munitions sur une base ukrainienne
Les forces russes ont détruit un dépôt de munitions sur la base aérienne de Myrhorod, dans le centre de l'Ukraine, a rapporté samedi l'agence de presse Interfax, qui cite le ministère russe de la Défense. Un avion de chasse MiG-29 et un hélicoptère Mi-8 de l'armée de l'air ukrainienne ont également été détruits lors de l'attaque de la base située de la région de Poltava, a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
Igor Konachenkov a ajouté qu'un autre dépôt de munitions a aussi été détruit près de la ville de Novomoskovsk dans la région de Dnipro dans le centre-est de l'Ukraine.
10h44 : Berlin se dit limité dans ses possibilités de livraisons d'armes à l'Ukraine
L'Allemagne a quasiment épuisé ses possibilités d'approvisionner l'Ukraine en matériel tiré des réserves de son armée, la Bundeswehr, mais planche sur des livraisons effectuées directement par l'industrie de l'armement, a déclaré samedi la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht. « Pour les livraisons provenant des stocks de la Bundeswehr, je dois dire honnêtement que nous sommes entre-temps arrivés à une limite », a expliqué la ministre au journal Augsburger Allgemeine.
L'armée allemande doit maintenir sa capacité d'action et être en mesure de « garantir la défense du pays et de l'Alliance » atlantique (Otan), a-t-elle ajouté. « Mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas faire plus pour l'Ukraine, c'est pourquoi nous avons clarifié ce que l'industrie peut fournir directement » à Kiev, poursuit Mme Lambrecht.
Berlin se concerte « continuellement avec l'Ukraine à ce sujet ». Jusqu'à l'invasion russe, le 24 février, l'Allemagne a rechigné, pour des raisons historiques, à envoyer des armes en Ukraine qui les réclamait face à la montée des tensions avec Moscou. Le chancelier Olaf Scholz a ensuite opéré une volte-face et les forces ukrainiennes ont déjà reçu de Berlin des armes antichar, des lance-missiles et des missiles sol-air. Mais le conflit en Ukraine a aussi jeté une lumière crue sur l'état « alarmant » de la Bundeswehr, selon la commissaire à la défense au Bundestag (Parlement), Eva Högl, tandis qu'un des plus hauts gradés a parlé d'une armée de terre « plus ou moins à sec ».
10h21 : Des milliers de réfugiés ukrainiens à Tijuana, à la frontière américano-mexicaine
Si les Ukrainiens fuyant la guerre, se réfugient essentiellement dans les pays limitrophes, et particulièrement en Pologne, certains franchissent l'Atlantique pour rallier les États-Unis, via le Mexique notamment. Ces derniers jours des milliers de personnes sont arrivées à Tijuana, à la frontière américano-mexicaine.
09h59 : Deux tableaux de la collection Morozov restent en France
Deux tableaux de la collection Morozov, dont celui d'un oligarque russe et un autre appartenant à un musée ukrainien, exposés à la Fondation Vuitton à Paris depuis septembre, vont rester en France, a annoncé samedi à l'AFP le ministère de la Culture.
Le premier tableau « restera en France tant que son propriétaire, un oligarque russe, demeurera visé par une mesure de gel d'avoirs », a indiqué le ministère, sans donner le nom du propriétaire, tandis que le second, appartenant au musée des Beaux-Arts de Dnipropetrovsk en Ukraine, restera « jusqu'à ce que la situation du pays permette son retour en sécurité ».
09h44 : Moscou accuse YouTube de bloquer la chaîne du Parlement russe
Les autorités russes ont accusé samedi le service américain d'hébergement de vidéos YouTube de bloquer la chaîne de la chambre basse du Parlement Douma-TV et ont mis en garde contre des représailles. Viatcheslav Volodine, le chef de la Douma, a déclaré que Washington violait « les droits des Russes » tandis que la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova a déclaré que « YouTube a scellé son destin ».
09h28 : Le gouverneur de Lougansk réclame plus d'évacuations de civils
S'exprimant à la télévision, Serhiy Gaidai a indiqué que 30% des habitants se trouvaient encore sur place dans la région et qu'ils avaient été prisé d'évacuer.
Ils (les Russes) rassemblent leurs forces pour une offensive et nous voyons que le nombre de bombardements a augmenté.
L'Ukraine s'attend à ce que la Russie intensifie ses attaques dans l'est et le sud du pays après avoir retiré ses troupes des zones situées au nord de la capitale, Kiev. Les États-Unis ont indiqué dans la semaine que Moscou prévoyait déployer des dizaines de milliers de soldats dans l'est de l'Ukraine.
8h57 : En Roumanie, les réfugiés ukrainiens se mobilisent pour aider leurs compatriotes
Les Ukrainiens continuent à fuir. Le Haut-Commissariat pour les réfugiés recensait ce samedi 4 436 604 millions de réfugiés venus d'Ukraine après six semaines de guerre. Si beaucoup rejoignent des parents dans l’ouest de l’Europe, certains choisissent de rester près de leur pays, dans l’espoir d’un retour rapide. En Roumanie, la ville universitaire de Cluj, deuxième ville du pays avec une population étudiante de près de 100 000 personnes, où s'est rendue notre envoyée spéciale Juliette Gheerbrant s’est fortement mobilisée pour accueillir les réfugiés. Parmi ces derniers, il y a des étudiants justement, ils peuvent aller à l’université, et se mobilisent à leur tour, par exemple pour faciliter les démarches administratives.
Selon le HCR, le pays accueille plus de 670 000 réfugiés d'Ukraine actuellement. La Pologne abrite plus de la moitié des personnes ayant fui l'Ukraine.
08h29 : La Russie chercherait à recruter des dizaines de milliers de réservistes
Les États-Unis ont des indications selon lesquelles la Russie a commencé à mobiliser certains réservistes et pourrait envisager de recruter plus de 60 000 personnes, a déclaré vendredi un haut responsable de la défense américaine, rapporte Reuters. Le responsable, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, a déclaré qu'il n'était pas clair dans quelle mesure la Russie réussirait dans cet effort.
08h01 : La Russie en « défaut de paiement sélectif » sur ses règlements en devise, selon l'agence S&P
L'agence de notation financière S&P Global Ratings a abaissé samedi la note de la Russie pour ses paiements en devises étrangères au niveau de « défaut de paiement sélectif », après que Moscou a réglé en roubles une dette en dollars au début de la semaine. La notation de l'agence, pour les paiements en devises étrangères comme le dollar, est abaissée à « SD », tandis que la note reste à « CC » pour les paiements en roubles, selon un communiqué de l'agence, qui annonce également arrêter immédiatement ses notations sur la Russie, conformément aux exigences de l'Union européenne. Il ne reste qu'un cran plus bas que SD dans l'échelle de l'agence : la note « D », pour défaut.
Comme tous les États, la Russie emprunte de l'argent sous forme d'obligations, souvent en dollars, et doit payer régulièrement des intérêts et rembourser le capital, explique l'AFP. Un pays est considéré en défaut de paiement quand il est incapable d'honorer ses engagements financiers auprès de ses créanciers, qui peuvent être des États, des institutions financières (Fonds monétaire international, Banque mondiale, etc.) ou des investisseurs sur les marchés financiers. Le défaut est qualifié de partiel quand l'État ne rembourse pas une partie de ses obligations.
Pendant plusieurs semaines, la Russie a écarté le danger d'un défaut, le Trésor américain ayant permis l'utilisation de devises étrangères détenues par Moscou à l'étranger pour régler des dettes extérieures. En mars, la Russie a ainsi payé plusieurs tranches d'intérêts, démontrant sa volonté et sa capacité à rembourser. Mais depuis lundi, les États-Unis n'autorisent plus la Russie à rembourser sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines. Par conséquent JPMorgan, qui servait de banque correspondante, a bloqué un paiement. En conséquence, le ministère des Finances russe a annoncé mercredi avoir réglé en roubles près de 650 millions de dollars dus le 4 avril.
Les trois grandes agences de notation S&P, Fitch et Moody's servent d'arbitres pour déclarer un pays en défaut. Mais Fitch et Moody's ont déjà abandonné l'évaluation de la dette de l'Etat et des entreprises russes, dans le cadre des sanctions décidées contre Moscou. L'agence S&P Global Ratings devait cesser les notations d'ici au 15 avril, mais a finalement annoncé samedi qu'elle arrêtait immédiatement de le faire.
07h41 : La guerre en Ukraine pousse l'Allemagne à renforcer son infrastructure d'abris
L'Allemagne a commencé à travailler à un renforcement de ses abris souterrains et à la constitution de stocks de crise en cas de guerre, rapporte samedi le journal Welt am Sonntag, qui cite la ministre allemand de l'Intérieur Nancy Faeser. Elle a aussi dit que le gouvernement comptait augmenter ses dépenses en matière de protection civile. Nancy Faeser a aussi indiqué que Berlin travaillait sur de nouveaux concepts pour renforcer ses infrastructures de parkings souterrains, de stations de métro et de sous-sols pour que ces infrastructures puissent devenir des abris le cas échéant. La ministre a ajouté que les Länder ont reçu 88 millions d'euros de nouvelles sirènes d'alerte.
07h23 : À Marioupol sous les bombes, le difficile quotidien des habitants pour survivre
À ce stade de « l’opération spéciale » comme dit le Kremlin, la conquête du Donbass semble difficile d'ici le 9 mai. La prise de Marioupol, grande ville portuaire assiégée au prix d'une catastrophe humanitaire, pourrait être présentée comme une victoire. En attendant, la population s’organise pour survivre; raconte notre envoyée spéciale, Anissa el Jabri.
Nous n'avons pas de bougies, pas de lumière, rien. Comment passer le temps dans un sous-sol ? Le plus souvent, nous sortons pour cuisiner et nous retournons directement au sous-sol. Au moins pendant qu'il fait jour, les enfants peuvent dehors jouer à quelque chose.
► À lire et écouter : À Marioupol sous les bombes, le difficile quotidien des habitants pour survivre
06h54 : L'Ukraine marche vers « un avenir européen »
« La Russie va sombrer dans la décomposition économique, financière et technologique, tandis que l'Ukraine marche vers un avenir européen », a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors d'une conférence de presse à Kiev avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « Je suis profondément convaincue que l'Ukraine va gagner cette guerre, que la démocratie va gagner cette guerre », a-t-elle encore dit.
Avant cela, Mme von der Leyen, accompagnée du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s'était rendue à Boutcha, pour voir notamment les fosses communes creusées pour y enterrer les dizaines de civils tués. Le chancelier autrichien, Karl Nehammer, doit se rendre également à Boutcha, samedi, ainsi qu'à Kiev.
06h31 : Dix couloirs humanitaires annoncés pour ce samedi
Dix couloirs humanitaires destinés à évacuer des personnes des régions ukrainiennes assiégées ont été acceptés pour la journée de samedi, a fait savoir la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk sur Telegram, rapporte Reuters. Elle a précisé que l'un de ces couloirs humanitaires concerne Marioupol, assiégée par l'armée russe depuis les premiers jours de l'offensive militaire de la Russie.
Les autres se situent dans la région de Zaporijia et concernent les villes de : Berdiansk, Energodar, Melitopol et Tokmak. Et la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine : Sievierodonetsk, Lyssytchansk, Popasna, Hirske et Roubijne.
06h10 : Dans l'Est, « les Russes tentent d'aller vite »
Si les experts occidentaux sont unanimes pour décrire un début de conflit raté pour la Russie, qui espérait prendre Kiev en quelques jours, l'actuel redéploiement des troupes russes vers l'Est et la région du Donbass suscite des interrogations. L'armée russe est-elle en mesure de lancer une nouvelle offensive ?
Philippe Gros, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, brosse les contours de la bataille qui s'annonce dans l'est de l'Ukraine.
Du côté russe, l'enjeu, la limite, c'est le nombre d'unités effectivement opérationnelles qu'il le reste à engager. Il y a une très forte limite en termes de ressources humaines.
Philippe Gros, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique
05h17 : Après l'attaque de Kramatorsk, Volodymyr Zelensky demande « une réponse mondiale ferme »
« C'est un autre crime de guerre de la Russie pour lequel chacun parmi ceux impliqués sera tenu responsable », a dénonce Voldoymyr Zelensky dans un message vidéo, évoquant la frappe de missile qui a tué vendredi 52 personnes, dont cinq enfants, selon un dernier bilan des autorités locales. « Les puissances mondiales ont déjà condamné l'attaque de la Russie contre Kramatorsk. Nous attendons une réponse ferme mondiale à ce crime de guerre », a-t-il poursuivi.
Le président américain Joe Biden a de son côté dénoncé une « horrible atrocité » commise par Moscou, et la diplomatie française un « crime contre l'humanité ».
Arrivée vendredi en Ukraine pour une visite de soutien, accompagnée du chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a pour sa part dénoncé une « attaque méprisable ».
L'attaque de la gare de Kramatorsk, visée vendredi par une frappe de missile attribuée à la Russie, a suscité l'indignation internationale. Le missile s'est abattu vers 10h30 (7h30 TU), à l'heure où les candidats à l'évacuation se regroupent depuis des jours par centaines dans la gare de la ville pour fuir le Donbass, désormais objectif prioritaire de l'armée russe, rappelle l'AFP.
Moscou a démenti être responsable de la frappe, affirmant ne pas disposer du type de missile qui aurait été utilisé, avant de dénoncer une « provocation » ukrainienne. Sur le parvis de la gare, les restes d'un missile étaient toujours visibles : on pouvait y lire en russe « Pour nos enfants ». Une expression récurrente des séparatistes prorusses en référence à leurs enfants tués depuis la première guerre du Donbass, commencée en 2014.
04h50 : Couvre-feu à Odessa à partir de samedi soir
Après le bombardement de la gare de Kramatorsk, l’administration militaire d’Odessa, le grand port du sud impose un couvre-feu à partir de 21h ce samedi jusqu’à 6h lundi, a indiqué l'administration militaire régionale sur Facebook. Elle redoute de nouvelles attaques de missiles venus de Crimée.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des infrastructures ont été détruites par trois missiles dans le nord de la ville. Les autorités n’ont pas encore dévoilé le nombre de victimes ni l’étendue des dégâts, rapportent nos envoyés spéciaux Anastasia Becchio et Boris Vichith.
La menace se rapproche. Je pense que jamais de la vie, les soldats russes ne pourront s’approcher trop près de nous, mais avec leurs missiles et leurs bombes, ils peuvent faire des dégâts dans notre ville. Nous ne les attendons pas bien sûr, mais nous sommes prêts à cette rencontre.
Odessa unie face à la menace de nouvelles attaques
04h30 : Dans le Donbass, la fuite continue
La plupart de ceux qui hésitaient encore à évacuer n’hésitent plus aujourd'hui. C'est ce que confiait à nos envoyés spéciaux Marie Normand et Julien Boileau un bénévole sur place qui organise ces évacuations et a perdu un membre de son équipe dans l'attaque meurtrière de vendredi sur la gare de Kramatorsk. Chacun fait son sac, attend de trouver une place dans l’un des bus qui devraient pouvoir partir en direction de l'ouest dans les prochains jours.
Bien au-delà des habitants de Kramatorsk, ils sont très nombreux a emprunter la quatre voies sur laquelle se trouvaient les envoyés spéciaux de RFI vendredi, pour quitter le Donbass. Des voitures chargées surtout de femmes, d'enfants, de personnes âgées, certaines avec des matelas, des valises sur le toit, et souvent une petite affiche blanche collée sur le par brise sur laquelle ils ont marqué « enfants », pour signaler la présence de mineurs dans la voiture. Nos journalistes les ont rencontrés, notamment dans les longues files d'attentes devant les rares stations-services encore ouvertes le long de cette route, comme ici, près de Pokrovsk, à l'entrée du Donbass. Parce que bien souvent dans les villes qu'ils fuient il n'y en a plus une goutte.
On est à 20 km de la ligne de front. Les roquettes passent tout le temps au-dessus de nos têtes. Elles sont tellement près qu’on peut lire ce qui est marqué dessus !
Avec ceux qui quittent le Donbass
De longues heures d’attente pour trouver un peu d’essence dans les rares stations services ouvertes. Ces familles fuient les régions de Lougansk, de Donetsk. “J’ai réussi à convaincre ma mère de quitter Slaviansk”, explique Serhiy. “Les bombardements se rapprochaient”#Ukraine️ pic.twitter.com/nhRUc6VBS0
— Marie Normand (@normandmarie) April 9, 2022
Vendredi, Iryna Verechtchouk, la vice-Première ministre ukrainienne, a indiqué sur Telegram que 6 665 personnes avaient été évacuées le 8 avril, dont 1 507 personnes en provenance de plusieurs villes de la région de Lougansk, à l’est du pays.
04h05 : Le président sud-africain évoque un échange « productif » avec Biden sur l'Ukraine
Le président sud-africain s'est entretenu vendredi par téléphone avec Joe Biden, au lendemain du vote à l'Assemblée générale des Nations unies d'une résolution suspendant la Russie du Conseil des droits de l'homme. Cyril Ramaphosa a tweeté tard vendredi qu'il avait eu un appel téléphonique « productif » avec le président américain.
I had a productive call with US President @JoeBiden earlier this evening. As part of deepening relations, we agreed to set up a team to strengthen trade, increase investment in infrastructure and work to tackle climate change. pic.twitter.com/NTris3xHfr
— Cyril Ramaphosa 🇿🇦 (@CyrilRamaphosa) April 8, 2022
L'Afrique du Sud, dont le gouvernement a été critiqué pour avoir refusé de condamner l'invasion de l'Ukraine par Moscou, figure parmi les 58 pays qui se sont abstenus de voter sur cette résolution. C'était la troisième fois que l'Afrique du Sud s'abstenait de voter sur des résolutions adoptées au sujet de la guerre.
« Nous avons partagé nos points de vue sur le conflit en Ukraine et sommes convenus de la nécessité d'un cessez-le-feu et d'un dialogue entre l'Ukraine et la Russie », a écrit Cyril Ramaphosa sur Twitter.
La Maison Blanche a indiqué dans un compte-rendu de l'appel que M. Biden avait « mis l'accent sur la force du partenariat bilatéral, ainsi que sur les défis mondiaux engendrés par la nouvelle invasion de l'Ukraine par la Russie ». Le dirigeant américain a souligné « la nécessité d'une réponse internationale claire et unifiée à l'agression russe », selon le communiqué.
Jeudi, Ramaphosa avait vivement critiqué le Conseil de sécurité de l'ONU qu'il estime pas représentatif.
04h00 : Bonjour et bienvenue dans ce direct
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[EN DIRECT] Guerre en Ukraine: l'Est toujours plus sous pression alors que la Russie renforce ses positions - RFI
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