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Friday, April 15, 2022

Alors que le tireur planifiait d'autres attaques, New York a évité le pire - Paris Match

Arrêté mercredi, James Frank, accusée d’avoir tiré dans le métro new-yorkais, avait selon le procureur prévu de commettre d’autres attaques.

Mardi 12 avril, le jour se lève sur New York. Les habitants sortent de chez eux, les rues grouillent déjà de gens, café à la main, qui s’apprêtent à se rendre au travail. Sur la ligne N du métro, les passagers se pressent à l’heure de pointe en direction de Manhattan. Mais rapidement, la traditionnelle ébullition de la Grosse Pomme se transforme en chaos. A 8 heures 26, une détonation retentit dans une rame. Peu à peu, celle-ci est envahie d’une épaisse fumée blanche. Puis, les coups de feu. Le métro est attaqué. Au total, 33 tirs sont entendus. Les passagers sortent rapidement du wagon, certains en sang, s’allongent sur le quai en attendant les secours. Les premières images apparaissent rapidement sur les réseaux sociaux. 29 personnes sont blessées mais par miracle, aucune n’est mortellement touchée.

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Quelques heures plus tard, la police révèle le nom du principal suspect, photo à l’appui, et entame une chasse à l’homme qui durera plus de 30 ans. James Frank est finalement arrêté mercredi , après avoir lui-même contacté la police qui avait perdu sa trace entre la 36ème et la 25ème rue en raison d’une caméra de surveillance défectueuse. Rapidement, le profil de l’homme se dessine et ses nombreuses publications haineuses, violentes et racistes postées sur ses réseaux sociaux , permettent de dresser un portrait inquiétant de l’accusé. Jeudi, les procureurs fédéraux ont expliqué que son acte était «entièrement prémédité» et que James Frank avait même probablement l’intention de commettre d’autres attaques, indique ABC News . Au moment des faits, il portait une tenue d’ouvrier qu’il a ensuite abandonnée derrière lui pour passer incognito dans la rue. Il avait également d’autres munitions et objets liés aux armes dans un garage de Philadelphie. La police a trouvé dans la station des affaires lui appartenant : un premier sac contenant plusieurs cartes bancaires, un pistolet Glock 17, un bidon en plastique avec de l'essence, une torche et un deuxième sac qui contenait des feux d'artifice avec des explosifs remplis de poudre noire. 

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Mais selon une source policière citée par ABC News, James Frank n’aurait pas commis son attaque exactement comme il l’aurait planifiée, ce qui expliquerait qu’aucune personne n'ait été mortellement touchée. Les enquêteurs pensent qu’il aurait précipité son acte, déclenchant ses fumigènes plus tôt que prévu, le forçant ensuite à se baisser pour éviter la fumée et à tirer non pas debout mais à genou. C’est d’ailleurs en raison de cette position que les blessés auraient majoritairement été touchés au niveau du bas du corps.

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"James a fait plusieurs déclarations indiquant qu'il souffrait d'un état mental et émotionnel détérioré"

D’après le «New York Post », Frank James aurait préparé son attaque dès la fin du mois de mars. Il aurait d’abord loué un appartement à Philadelphie pour une quinzaine de jours, le 28 mars. Puis, le 6 avril, il a loué la camionnette avec laquelle il s’est rendu à New York. «L'attaque de l'accusé était préméditée, c'était soigneusement planifié et cela a semé la terreur parmi les victimes et dans toute notre ville», ont déclaré jeudi les procureurs fédéraux, demandant à ce qu’il reste en détention sans possibilité de remise en liberté sous caution jusqu’à son procès. L’avocate de James Frank a demandé à ce que son client soit examiné par un expert psychiatre et puisse suivre un traitement, et a rappelé l’importance d’un «procès juste».

De hauts responsables de l'application des lois ont déclaré à ABC News qu'ils avaient découvert un certain nombre de publications montrant que l’homme semblait adepte de théories raciales et de théories du complot. La police a ajouté: «James a fait plusieurs déclarations indiquant qu'il souffrait d'un état mental et émotionnel détérioré, y compris des allégations de trouble de stress post-traumatique grave, ainsi qu'au moins une vidéo qui comprend un indicateur potentiel de son intention de commettre un acte de violence». Le 20 mars, il aurait notamment écrit que le pays est né «dans la violence, survit grâce à la violence et va mourir dans la violence». Le 20 février, suite aux annonces du maire de New York visant à améliorer la sécurité du métro de la ville, il aurait affirmé que ces mesures «sont vouées à l’échec».

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Il aurait plusieurs fois indiqué qu’il était temps «de passer à l’action» et aurait prié pour «la mort des Blancs». Mais il s’en serait également pris aux Afro-Américains. Dans des vidéos, il se serait notamment demandé si «la femme noire devrait être stérilisée de force», aurait appelé à «plus de profilage racial» et aurait même nommé l’une de ses publication «TUER OU NE PAS TUER». Il se serait également insurgé contre tous les groupes ethniques, les Blancs, les Noirs, les Juifs et les Latinos et aurait comparé les personnes de couleur à «un groupe d'étrons dans les toilettes», attendant d'être «jetés» dans les égouts par la société. Il aurait aussi laissé entendre qu'une guerre raciale entre Blancs et Noirs est imminente. L’homme est accusé d’acte terroriste.

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