Dans le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics, la demande peine à suivre les offres d'emploi. En 2022, le BTP pourrait être amené à recruter entre 25 000 et 30 000 personnes alors qu'il est en capacité à embaucher trois fois plus de travailleurs.
Dans le Bâtiment et les Travaux publics (BTP), les difficultés liées au recrutement ressemblent à un véritable serpent de mer. En 2005, le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc), pointait déjà du doigt un secteur qui avait du mal à attirer la main-d’œuvre. "Le Bâtiment est doté d’une mauvaise image auprès des jeunes : il compte parmi les secteurs les moins attractifs", affirmait alors le document. "C'est vrai, l’image du métier était dégradée à l’époque, commente Olivier Salleron, président de la Fédération française du Bâtiment. Le secteur a beau souffrir de cette image, il a cependant su revaloriser ses métiers".
Oui, le Bâtiment fait face à une pénurie de main-d’œuvre : "On estime que la filière serait en capacité de recruter près de 100 000 travailleurs de plus en 2022, pour réaliser davantage de chiffres d'affaires. Nous n'en embaucherons qu'entre 25 000 et 30 000", estime le président de la Fédération. Alors que les cahiers des charges sont en "surchauffe", les candidats à l'emploi ne sont pas assez nombreux dans le BTP. Le secteur affiche cependant une demande croissante de postes qui bat des records sur ces dernières années. "Nous avons recruté plus de 100 000 personnes depuis le début de la pandémie, c'est du jamais vu", se réjouit Olivier Salleron.
La rénovation énergétique en demande
Si de nombreux métiers "traditionnels" du BTP (des maçons aux plombiers, en passant par les électriciens, les plaquistes et les carreleurs) affichent d'importants besoins, la rénovation énergétique est le secteur le plus en manque : "Les moyens sont mis sur la rénovation énergétique des logements et des bâtiments, explique le président de la Fédération. Il y a une technicité supplémentaire à acquérir dans ces domaines et ce sont de nombreux métiers qui sont concernés, comme les chauffagistes, les plâtriers, les couvreurs, les étancheurs, et les menuisiers".
Pour remédier à cette pénurie, le BTP entend agir sur deux volets. Le secteur souhaite ainsi accélérer la cadence sur les formations : "Nous comptons près de 80 000 élèves en apprentissage aujourd'hui. En parallèle, nos CFA peuvent en accueillir 25% en plus", estime Olivier Salleron. Le Bâtiment entend également changer son image, notamment auprès des jeunes. Pour y parvenir, le secteur envisage de lancer une campagne de communication nationale, en misant entre autres sur des influenceurs.
Pénurie de main-d’œuvre : alors que les cahiers des charges "surchauffent", le BTP peine à recruter - LaDepeche.fr
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