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Thursday, December 2, 2021

Un couple intercepté alors qu'il ramenait plus de 9 kilos d'héroïne depuis la Belgique jusqu'à Rennes - France Bleu

Dans la roue de secours : plus de neuf kilos d'héroïne, un kilo d'ecstasy,  plus de 500 grammes de cocaïne. Les douaniers ont intercepté dimanche dernier un couple originaire de Fougères (Ille-et-Vilaine), au niveau de l'aire de Quincampoix sur l'A28, en Seine-Maritime. Cet homme de 29 ans et cette femme de 30 ans revenaient d'Anvers, en Belgique, avec une importante quantité de drogue. Ils ont été jugés ce jeudi en comparution immédiate, devant le tribunal judiciaire de Rennes. L'homme a été condamné à trois ans de prison ferme, assorti d'un mandat de dépôt. Sa compagne, à un an de prison avec sursis. 

Devant le tribunal, le jeune homme présente bien. C'est d'ailleurs pour cela que son dealer, installé dans le secteur de la rue de Fréville, à Rennes, lui a proposé de lui rendre ce service en échange de 3 000 euros. De quoi éponger les dettes de ce gros consommateur, qui tourne à 10-12 joints par jour depuis son adolescence. Commercial, qui roule en Golf : "j'ai une situation professionnelle, une voiture qui passe partout", explique le prévenu. 

Un dossier qui aurait pu aller "bien plus loin"

Voilà pourquoi, à trois reprises, en juillet, en octobre, et finalement le weekend dernier, il prend la route avec sa compagne. Destination un parking d'Anvers, où un homme lui charge une roue de secours, qu'il doit ensuite ramener jusqu'en Bretagne. "Je ne savais pas ce qu'il y avait dedans", assure-t-il à la barre. Quand le président souligne : "si vous êtes payé 3 000 euros pour ce trajet, c'est que ce que vous transportez vaut bien plus", lui répond "j'en sais rien, je ne suis pas de ce milieu-là." Le président continue, évoque "un dossier qui aurait pu aller bien plus loin", par exemple jusqu'à la JIRS, la juridiction interrégionale spécialisée, qui traite des importants dossiers de délinquance. Mais les investigations se heurtent aux limites technologiques : le prévenu communique avec le dealer à partir et vers un téléphone activé peu avant le départ pour la Belgique et dont la ligne a été coupée juste après son arrestation. 

Pour l'avocat du couple, Maître Frédéric Birrien, cette affaire montre bien que "l'addiction entrave la liberté, au sens propre comme au figuré. Je crois mes clients quand Monsieur se met à table et quand Madame dit qu'elle ne sait rien." Pour son conseil, le jeune homme est "victime/coupable. Victime de son addiction, coupable de son addiction." Il plaide pour une peine au moins en partie assortie d'un sursis avec mise à l'épreuve pour l'homme, la relaxe pour sa compagne. 

Une "PME criminelle"

De son côté, le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, s'il évoque également la dépendance du prévenu, préfère mettre en avant sa responsabilité dans ce trafic, une petite main "d'une PME criminelle", où il existe une segmentation des tâches. "Monsieur c'est un transporteur, c'est un livreur international". "Une segmentation qui a des visées économiques", en permettant de réduire les coûts, mais aussi qui "permet de limiter le risque pénal"

Dans ce dossier, pour le ministère public, "la gravité vient de la récurrence des trajets, de la dangerosité des produits." Il estime que la jeune femme, sans antécédents judiciaires, ne pouvait ignorer qu'elle participait à "quelque chose de délictuel". Il réclame trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt pour l'homme, six mois avec sursis pour sa compagne. Finalement, le tribunal ira plus loin pour cette dernière, en la condamnant à un an de prison avec sursis. L'homme devra également payer une amende douanière, de 200 000 euros. 

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