(BFM Bourse) - Toujours dans des volumes d'échanges réduits, le CAC se replie légèrement mardi à la mi-journée, dans un marché où l'absence d'accord à l'Opep+, faisant craindre un emballement des cours pétroliers, constitue l'actualité principale.
Particulièrement calme lundi en l'absence des investisseurs américains, la place parisienne s'anime à peine plus ce mardi matin, toujours "dans l’attente de l’ouverture des marchés américains après un long week-end de 3 jours" note John Plassard, directeur des investissements chez Mirabaud. "Les investisseurs vont maintenant se focaliser sur les "minutes" (le rapport de la dernière réunion de politique monétaire, NDLR) de la Fed qui seront publiées demain soir" ajoute-t-il. D'ici-là donc, l'heure n'est toujours pas aux grandes manœuvres au sein du marché parisien, où le baromètre rétrocède ses gains de la veille à la mi-journée (-0,22% à 6.552,96 points), dans un volume de transactions encore réduit à 715 millions d'euros.
Si l'actualité propre aux entreprises se réveille quelque peu, les investisseurs suivent avec attention l'évolution de la situation sur le marché pétrolier. "L'arrêt des discussions au sein de l'Opep+ fait craindre une flambée des cours du pétrole et une poussée de l'inflation", juge Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance. Alors que la production pourrait restée figée au cours des prochains mois faute de consensus, le cours du baril de WTI a ainsi atteint un sommet depuis fin 2014 ce matin (+1,6% à 76,4 dollars vers 13h10).
Ces craintes inflationnistes hantent depuis plusieurs mois les esprits des investisseurs, redoutant un tour de vis monétaire, malgré les commentaires rassurants des banques centrales qui la jugent transitoire. En dépit de ces "nuages sombres", Milan Cutkovic, analyste chez Axi, souligne tout de même que "le ciel boursier (est) encore estival".
Les marchés ont aussi en tête la prochaine saison des résultats d'entreprises qui pourrait "contribuer à une nouvelle progression des actions", avance Franklin Pichard. Pour rappel, selon les dernières données Refinitiv, les bénéfices du deuxième trimestre 2021 par les groupes du S&P 500 sont attendus en hausse de 65% par rapport au deuxième trimestre 2020.
EDF recule, Virbac flambe encore
Du côté des valeurs, le deuxième relèvement des perspectives annuelles du spécialiste de la santé animale Virbac envoie son titre à un nouveau pic historique, celui-ci s'adjugeant 10% à 13h. Porté par le dynamisme du marché sur les six premiers mois, il anticipe désormais une croissance organique comprise entre 10% et 14% en 2021, quand il prévoyait initialement une progression située entre 3% et 5%.Le fournisseur de l'industrie pharmaceutique Sartorius Stedim Biotech rehausse également ses objectifs annuels, une annonce saluée par le marché (+4,9%).
Dans l'autre sens, EDF lâche 3,6% alors que les discussions s'embourbent à Bruxelles sur le projet de réorganisation du groupe, et que la probabilité que celles-ci aboutissent avant l'élection présidentielle est désormais quasi-nulle.
Alstom lâche également 5,6% (plus mauvaise performance de l'indice phare) après avoir prévenu qu'il lui faudrait trois ans pour digérer le rachat (bouclé fin janvier) du canadien Bombardier Transport, et averti que les flux de trésorerie seront "significativement négatifs" sur l'ensemble de l'exercice 2021-2022.
Sur le marché des changes, la monnaie unique cède 0,21% face au billet vert à 1,1840 dollar.
Quentin Soubranne - ©2021 BFM Bourse
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