La visio ne fonctionne pas alors qu’elle devait permettre d’entendre le légiste - Midi Libre

Problèmes techniques pour la cour d’assises de l’Aude, dénoncés par les avocats de la défense et des parties civiles.

Ce mardi, second jour du procès Blouet, la visioconférence ne fonctionne pas devant la cour d’assises de l’Aude. De quoi faire réagir, tant la partie civile que la défense. "Nous avons besoin de la présence du médecin légiste pour préciser certains points cruciaux de ce dossier, insiste Me Berton. Il est inexplicable que cet expert n’ait pas fait le déplacement. L’enjeu est énorme. J’ai fait un acte pour qu’il vienne. Si en plus, il n’est pas possible de l’interroger en visio, comment voulez-vous faire. Ce n’est pas possible. Il ne va pas examiner des chaussures au travers du filtre de la caméra. Non, je m’y refuse." La présidente Anne Haye, l’assure, tout a été essayé. "Nous allons nous déplacer dans une autre salle mais il se peut que tout le monde ne puisse pas entrer. Pour les parties civiles, il faudra aussi faire attention, les propos tenus seront forts. Sachez, quoi qu’il en soit que la justice est contrainte sur ce point. Et je ne suis pas en mesure de faire autrement."

Me Journé pour les parties civiles soutient son confrère. "Je ne peux qu’aller dans le sens de la défense. La présence du légiste est très importante dans cette affaire. Cela montre la limite du travail en visio."

La présidente Haye a donc suspendu l’audience pour tenter de régler le problème technique, mais dans la salle des pas perdus, Me Berthon n’y est pas allé par quatre chemins, il a clairement demandé le report de l’audience s’il n’obtenait pas gain de cause sur un point aussi délicat.

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