Le meurtrier de la jeune Maëlys et du caporal Arthur Noyer, qui purge actuellement une peine à perpétuité, a été condamné ce vendredi à un an de prison pour agression sexuelle sur mineure. Les faits remontent en 2017, Nordahl Lelandais avait alors agressé sexuellement une petite-cousine âgée de 14 ans.
Un ami d'enfance de Nordahl Lelandais témoigne: "Il doit être fou, il doit être taré"La nouvelle de la naissance, qui n’a légalement rien d’anormal, a suscité de vives réactions, en particulier chez les parents d’Arthur Noyer, qui ont fait part de leur écœurement.
”Arthur Noyer, il n’a pas pu laisser de descendance à cause de celui qu’ils appellent l’autre. Pour lui, la vie continue”, rapporte ce dernier. Si rien dans la législation française n’interdit d’avoir un enfant en prison, l’avocat déplore qu’il n’y ait “aucun égard vis-à-vis des parties civiles”.
”Je suis sidérée. Il est privé de sa liberté, mais il copule à tout va. Je sais que son avocat va dire qu’il est privé de liberté, mais pas de ses droits humains. Arthur et Maëlys avaient le droit de vivre. Il en a décidé autrement. Ils ne pourront jamais connaître la joie d’être papa et maman. Parce qu’il leur a pris la vie”, affirme Cécile Noyer, la mère d’Arthur Noyer, au Berry Républiquain.
La mère endeuillée déclare ne pas comprendre “ces femmes qui ont pris l’initiative d’écrire à Nordahl Lelandais et de le rencontrer lors de parloirs et parfois en unités de vie familiale”. “Aller faire un gamin avec un type pareil, qui a tué une petite fille et Arthur… Franchement… Même si ce pauvre gamin n’a pas demandé à être là […] J’espère qu’entre deux copulations, il pense à bosser en prison pour indemniser les victimes. Car il a des droits, mais aussi des devoirs. Et ça, c’est son devoir.”
“Comme tout détenu, il a le droit de reconstruire une vie derrière les barreaux” a confié Me Mathieu Moutous, un des avocats de l’ancien maître-chien de 40 ans auprès du Parisien.
“Je n’ai plus de rapport sexuel en prison depuis six mois à cause du Covid !"Depuis sa prison, Nordahl Lelandais a toujours reçu plusieurs lettres de femmes. Il a aussi eu de nombreuses relations et conquêtes. Il a été autorisé à en rencontrer quelques-unes dans des unités de vies familiales (UVF), des lieux de 2 à 3 pièces dans lesquels les détenus peuvent recevoir leur famille et proches pendant 24 heures.
Il n’a pas laissé de bons souvenirs à toutes, loin s’en faut. De la cocaïne, du rhum, des téléphones portables, une console Xbox et des jeux vidéo… Voilà la liste des choses qu’il avait pu se procurer en détention grâce à une ancienne relation amoureuse avec une femme prénommée Elisabeth. “J’étais un outil dont il s’est servi”, a-t-elle confié au Dauphiné Libéré en décembre 2021. Moins de six mois plus tard, le détenu avait été surpris au parloir en plein ébat sexuel avec une autre jeune femme, qui le rencontrait pour la première fois après de nombreux échanges épistolaires. Après cette histoire, il avait été transféré dans la prison d’Ensisheim, dans le Haut-Rhin.
Jacques Dallest, ancien juge et procureur, est celui qui a supervisé l’instruction de l’affaire Maëlys, enlevée et tuée par Nordahl Lelandais en 2017. “J’étais étonné par le nombre de maîtresses, d’amies, incroyable de Nordahl Lelandais au moment du procès, explique l’ancien juge. Nous savions qu’il entretenait des correspondances avec des femmes, dont certaines sont venues le voir”, a-t-il déclaré à rtl.fr.
Lelandais ne connaîtra pas son fils en liberté avant 15 ans. C’est la peine minimale qu’il lui reste à purger.
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