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Tuesday, January 2, 2024

La Bourse de Paris marque le pas alors que les rendements obligataires regagnent du terrain - Investir

Publié le 2 janv. 2024 à 12:30Mis à jour le 2 janv. 2024 à 12:32

La progression initiale de la Bourse de Paris n'est plus d'actualité à la mi-journée. Le Cac 40 affiche une hausse de 0,04% à 7.540 points contre +0,89% au plus haut de la séance. Il faut bien admettre que la première séance de 2024 n’est pas synonyme d’heureuses nouvelles. Les marchés chinois ont fini dans le rouge ce matin alors que les données officielles publiées au cours du week-end ont montré que l'activité dans l’industrie s’est contractée à son rythme le plus fort depuis six mois, illustrant une fois de plus la faiblesse de la reprise du pays.

Le marché pétrolier continue à vivre au rythme des soubresauts en mer Rouge, qui font craindre une rupture dans l’approvisionnement en brut. L’Iran a envoyé un navire de guerre dans la zone, qui voit transiter 12% du commerce mondial, en réponse à un bombardement de l’armée américaine sur trois navires Houthis qui tentaient, selon Washington, d’intercepter un porte-conteneurs du transporteur danois Maersk. Dix rebelles sont morts. Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, les Houthis, groupe yéménite soutenu par l'Iran, ont multiplié les attaques en mer Rouge contre des navires qu’ils estiment liés à l’Etat hébreu.

« Toute escalade du conflit dans cette région augmentera certainement la prime de risque sur le Brent », a réagi Neil Beveridge, analyste senior chez Bernstein. Le baril de Brent et de brut léger américain gagne plus de 2%, à 78,8 dollars pour le premier et à 73,2 dollars pour le second. Cette progression permet aux géants de l’énergie de s’octroyer des points ce mardi en Bourse. L’action TotalEnergies gagne 2% à Paris, BP prend 1% à Londres et Eni à Milan monte de 1,7%.

Les rendements obligataires montent et les banques en profitent

Un mouvement qui ne profite pas à Maurel & Prom. Le groupe perd 4,8% après que le président de la transition au Gabon, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a annoncé lors de ses vœux du 31 décembre que l’Etat rachèterait, au nom du droit à la préemption, la société d'exploration et de production Assala Energy, dont l’entreprise pétrolière française finalisait pourtant l’acquisition. Avec son rachat pour 730 millions d’euros auprès du fonds Carlyle, Maurel & Prom devait devenir le premier opérateur au Gabon.

Dans le rouge également, Pernod Ricard et les groupes du luxe pâtissent de la méforme continue de l’économie chinoise. LVMH, Kering et Hermès cèdent de 0,75% à 1,3% tandis que le groupe de spiritueux recule de 2,7%.

La plus forte hausse du Cac 40 revient à Société Générale (+3,3%), devant TotalEnergies et Crédit Agricole (+1,9%). Les valeurs bancaires sont soutenues par la hausse des rendements obligataires, celui du Bund allemand à dix ans reprenant cinq points de base et son équivalent américain sept points après avoir drastiquement chuté ces derniers mois avec la perspective que les banques centrales entameront cette année des baisses de taux d’ampleur face au tassement de l'inflation

Les investisseurs semblent se montrer un peu plus prudents désormais, s’interrogeant sur la capacité des responsables à mettre en œuvre la détente monétaire importante tant espérée. La Réserve fédérale américaine n’entrevoit pour le moment que trois baisses de taux cette année, contre six anticipées par le marché, et la Banque centrale européenne n’a pas encore officiellement abordé le sujet. Les traders parient sur un assouplissement de 158 points de base de la BCE en 2024, soit environ 10 points de moins que la semaine dernière. La progression des cours du brut ce mardi, en ravivant les craintes inflationnistes, n’y est sans doute pas pour rien.

L’indice PMI manufacturier se redresse à peine en zone euro

Le reste de la séance sera animé par la publication des résultats définitifs des enquêtes PMI dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis.

En zone euro, elles ont montré que l’activité s’était redressée à la marge en décembre, passant de 44,2 à 44,4. « Le secteur manufacturier reste enlisé dans une forte contraction. L’enquête met en évidence des baisses marquées de l’activité et des nouvelles commandes, le recul des ventes n’ayant que très peu ralenti par rapport à son rythme soutenu de novembre. L’atonie de la demande reflète la morosité économique actuelle (...) les données de l’enquête dressent un tableau sombre de la conjoncture industrielle dans les quatre principales économies de la zone euro. C’est l’Espagne qui a enregistré la plus faible contraction, suivie de l’Italie, puis de l’Allemagne. La France a quant à elle porté la lanterne rouge en fin d’année, son secteur manufacturier ayant enregistré la plus forte contraction », a commenté Cyrus de la Rubia, chef économiste à la Hamburg Commercial Bank.

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