Un Géorgien de 49 ans était convoqué au tribunal correctionnel de Foix pour des faits de violences sur sa femme, survenues à la fin du mois de novembre dernier.
"Je lui ai demandé plusieurs fois, tranquillement, de venir préparer le repas et elle n'arrivait pas alors, oui, je l'ai frappée", indique le prévenu, âgé de 49 ans, qui reconnaît avoir porté des coups au visage de sa femme. Présente dans la salle, la victime semble encore très marquée psychologiquement. Elle porte des lunettes qui tentent de cacher son œil au beurre noir et des lésions faciales.
Cette scène violente s'est déroulée le 28 novembre dernier, au domicile conjugal à Pamiers. Le prévenu confie que ce jour-là c'était l'anniversaire de la mort de sa mère. Il souhaite alors "lui rendre hommage en préparant un dîner". Il va alors demander à son épouse de venir faire la cuisine. Celle-ci, déjà occupée à coucher leurs trois enfants, n'arrive pas de suite. Il hausse alors le ton pour qu'elle "se dépêche".
Des coups alors qu'elle avait leur fils dans les bras
Les coups fusent : coups de poing au visage, coups derrière le crâne, etc. La scène est très violente, alors même que leur fils âgé de quatre ans se trouve dans les bras de la victime et leurs jumeaux de quelques mois sont couchés à l'étage. Le prévenu va aussi lui jeter de l'eau à la figure avant que cette dernière tente d'attraper son téléphone pour appeler au secours. Il lui confisquera ce mobile jusqu'au lendemain.
La victime va déposer plainte au commissariat le 30 novembre. Elle est examinée par un médecin légiste qui relève de multiples lésions et ecchymoses au visage ainsi qu'une suspicion de doigt fracturé. La mère de famille, elle aussi d'origine géorgienne, verbalise une inquiétude pour la sécurité de ses enfants et pour elle-même.
Le prévenu, lui, est interpellé le 1er décembre. Réticent à l'idée de se faire embarquer, il sera insultant et agressif avec les forces de l'ordre. Il crache même sur la tenue de l'un des policiers.
"Il sait très bien s'exprimer en Français"
Lorsqu'il est entendu en garde à vue, le père de famille demande à avoir droit à un interprète "pour pouvoir s'expliquer sur les faits". Son avocate se dit "choquée" que ce droit n'est pas été respecté. À l'audience, le procureur de la République et la partie civile rappellent, preuves à l'appui, que le prévenu comprend très bien le Français et qu'il est capable d'insulter les forces de l'ordre dans cette même langue.
Dans son box, le Géorgien se pose en victime : "j'étais en état de choc et très énervé alors je ne me souviens pas de toute la scène et en plus en ce moment je suis épuisé émotionnellement". Celui qui a sept condamnations à son casier judiciaire est en France depuis 2004 mais se trouve désormais en situation irrégulière. L'avocate de la victime commence sa plaidoirie : "il suffit de voir l'état physique de madame pour comprendre que tout cela a été d'une grande violence". Cette femme est maintenant à l'abri au sein d'une association avec ses trois enfants.
Le procureur de la République décrit un homme qui ne supporte pas la frustration et la contradiction et requiert 12 mois de prison ferme avec un maintien en détention et l'interdiction de se rendre au domicile de la victime. Des demandes suivies par le tribunal qui le déclare coupable et le condamne à cette peine de prison d'un an.
"Elle n'a pas obéi assez rapidement alors je l'ai frappée" : un Géorgien de 49 ans condamné à un an de prison ferme ... - LaDepeche.fr
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