Il y avait du monde ce samedi 18 novembre à Capbreton (Landes), à l'entrée de la plage des Océanides. 350 personnes d'après les renseignements territoriaux, plus de 500 d'après le collectif organisateur, "Stop THT 40". C'est de toute façon deux fois plus que lors de la dernière mobilisation, en août dernier. Du monde réuni pour dénoncer, une nouvelle fois, le tracé de ce câble sous-marin entre la France et l'Espagne. Qui doit passer sous terre entre Seignosse et Capbreton pour éviter le gouf de Capbreton. Et qui, d'après les opposants, va détruire leur environnement.
Des personnes manifestaient pour la première fois
Dans la foule, pas mal de personnes venues manifester pour la première fois. Comme Guillaume, 28 ans, il habite Seignosse depuis tout petit. "Ce samedi j'étais dispo mais c'est surtout l'urgence de la situation. Il faut tout stopper, s'inquiète le jeune homme. Quand on voit que les travaux démarrent, que ça y'est, ils sont vraiment en train de commencer physiquement à tout détruire. Il est temps de se mobiliser. On voit que cela commence à bouger. La mairie de Seignosse vient d'annoncer qu'elle va déposer un recours."
A l'instar de Guillaume, les opposants répètent le même argument, inlassablement : "Il existe un autre tracé, qui passerait au niveau de l'autoroute et de tout détruire". Cela n'était pas fait exprès, mais cette nouvelle mobilisation intervient quelques jours seulement après le lancement du chantier. Désormais visible à Seignosse, sur la plage des Casernes.
Des engins de chantier à Seignosse
"Ils ont commencé à faire un parking pour stocker les engins et pour construire le premier bloc où vont arriver les câbles", raconte Guillaume. Sur place, le sentier qui mène à la plage est effectivement limité, par des barrières. On aperçoit un Algeco dans les dunes ainsi que quelques engins de chantier. Le site est sous surveillance.
Des images qui ont choqué Marie par exemple, l'une des fondatrices du collectif "Stop THT 40" : "Cela a juste été un crève-cœur de voir ce qu'il en était sur place. Je vous assure que l'on a tous eu les larmes aux yeux". Un petit peu plus loin, une manifestante ajoute : "Cela fait mal au cœur oui, je me suis même demandée pourquoi on ne manifestait pas là-bas. Il faut tout arrêter". Certains ont des mots forts :"C'est un viol de notre territoire, un viol des endroits où l'on va en famille". Cette autre manifestante ne comprend pas : "Et après, on nous demande de faire attention au tri..."
Ces derniers mois, le collectif a gagné beaucoup d'adhérents, ils sont aujourd'hui 2.000. Ce samedi, des militants d'Extinction Rebellion avaient installé un chapiteau. Ils sont en train de créer une antenne locale.
Capbreton : alors que le chantier commence, grosse mobilisation contre la ligne très haute tension - France Bleu
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