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Monday, July 10, 2023

DOSSIER. Sécheresse : pourquoi les réserves d'eau sont au plus bas alors que les orages de juin ont été partic - LaDepeche.fr

l'essentiel Depuis plusieurs semaines, les orages arrosent régulièrement l’Occitanie et les Toulousains voient la Garonne retrouver un niveau qu’elle n’avait pas eu depuis longtemps…Pour autant, la vigilance reste de mise. À la sécheresse estivale de 2022 a succédé une inédite sécheresse hivernale en 2023 : les réserves d’eau sont impactées durablement.

Il faut toujours se méfier des apparences. Depuis six semaines, rares ont été les jours sans nuages, orages ou pluies dans les Hautes-Pyrénées… Les foins s’y abîment dans l’humidité faute de pouvoir être fauchés. Et plus à l’Est, en suivant la boucle de la Garonne, les riverains ont aussi vu leur fleuve rouler des épaules entre Toulouse et Agen. Seulement voilà…Alors que l’été revient côté températures, il reste urgent de ne pas s’en remettre aux seuls chiffres des précipitations relevées le mois dernier par Météo-France en Occitanie.

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Certes, en juin, il est tombé près de 132 mm (1) sur douze jours à Toulouse (31), 136,7 mm à Montauban (82) et 102,7 mm à Gourdon (46) en onze jours, un bon ratio si l’on sait qu’en France, le cumul annuel moyen se situe entre 910 et 930 mm, depuis une quarantaine d’années. Mais il était déjà trop tard pour recharger les nappes phréatiques (lire l’interview). Et à l’est de la région, le rouge vif de la sécheresse reste bien installé avec 14,4 mm à Millau (12) pour neuf jours de pluie et 12,4 à Perpignan (66), où il n’aura plu que cinq jours.

Vigilance partout de mise

Sachant que les températures caniculaires sont de retour depuis ce week-end et que personne ne peut prévoir ce que sera la suite de l’été, la vigilance reste donc partout de mise pour ne pas « taper » dans des réserves diminuées, a encore alerté l’assemblée plénière du Comité de bassin Adour-Garonne, ce vendredi à Bordeaux.

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Et d’autant plus que la raréfaction de l’eau conjuguée à la montée des températures s’installe comme règle et non plus comme exception. Au-delà de l’Occitanie, c’est en effet le mois de juin le plus chaud jamais enregistré que vient de connaître la planète, avec en France comme chez nos voisins, des situations inimaginables il y a encore quelques années. Qui aurait prédit qu’un jour Strasbourg annulerait son feu d’artifice du 14-Juillet à cause d’un risque élevé d’incendie dans une Alsace desséchée ?

Conjugaison du réchauffement climatique et d'El Niño

De fait, il n’y a donc pas que sur la Côte d’Azur ou dans les Pyrénées-Orientaies et sur le littoral audois qu’il faut surveiller le robinet (lire le reportage page 3). Dans le sud-est de l’Angleterre aussi, il y a désormais des restrictions d’eau tandis qu’au nord, l’Ecosse, oui, l’Ecosse, s’inquiète du niveau de ses rivières et de ses lochs.

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Penchés au chevet de la planète bleue, les scientifiques continuent également à alerter :records de températures s’enchaînant depuis avril, mais aussi conjugaison du réchauffement climatique avec le retour d’El Niño. L’été 2023 pourrait être hors normes, à l’instar de son prédécesseur, avec un cycle dévastateur de sécheresse caniculaire, de feux de forêts et de pluies diluviennes, ainsi qu’elles ont inondé Saragosse, ce vendredi, de l’autre côté des Pyrénées.

Prudence et vigilance

" Les précipitations de mai et juin nous ont permis de remplir nos réserves de montagne et de piémont, sauf dans le Lot-et-Garonne, mais les nappes restent en dessous du niveau de saison. Nous restons donc très prudents et vigilants car nous réalimentons toute l’année et nous devons nous projeter au-delà de l’été ", confie Willy Luis, directeur général de la CACG qui compte 80ouvrages dont 60sur le bassin Adour-Garonne, vitaux pour le " système Neste " dont dépendent 300000 personnes en Gascogne.

Mais au-delà de la quantité, c’est aussi la qualité de l’eau qui sera au cœur des préoccupations, cet été, a rappelé le Comité de bassin, vendredi. Cela passera par la réduction de la pollution agricole et une sécurisation croissante des captages sensibles. Mais aussi par la prise de conscience collective d’une autre conséquence du réchauffement : pour les microbes, l’eau chaude, libre ou pas, est le paradis des bouillons de culture.


(1) soit 132 litres d’eau au mètre carré

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