"Désolé pour tout. Je ne veux plus retourner en prison et réussir ma vie." Pour ce jeune homme de 25 ans, jugé ce mardi 30 mai par le tribunal judiciaire de Limoges pour "conduite malgré une suspension du permis de conduire" et après un refus d’obtempérer et une course-poursuite dans Limoges, le pardon passera par la case prison.
Le tribunal judiciaire de Limoges l’a condamné ce mardi à un an de prison ferme et une interdiction de passer son permis pendant huit mois.
Il a nié en bloc
L’histoire remonte au mardi 23 mai. Le jeune homme est aperçu à vive allure rue René-Pechieras, en venant de l’A20, par les effectifs de la brigade anticriminalité de Limoges et oublie son clignotant.
Les policiers décident alors de le prendre en chasse, arrivent à sa hauteur et voient le conducteur du véhicule leur sourire. Ce dernier accélère et une course-poursuite démarre dans les rues du centre-ville, entre 80 et 100 km/h, avant de prendre la fuite à pied allée Edouard-Manet.
Ce mardi devant Magali Gualde, la présidente du tribunal, le jeune homme a nié les faits. "Je n’étais pas au volant, explique-t-il. J’ai laissé la voiture à des jeunes qui en avaient besoin. Moi, je suis parti à Brive vers 20 heures rejoindre des amis".
Problème : les policiers l’ont formellement identifié au volant, la vidéosurveillance confirme le refus d’obtempérer et le véhicule en question avait été loué le matin même par ses soins. Autre couac, son permis de conduire était suspendu depuis le 7 juin 2022.
"Et pour le téléphone portable présent dans la voiture à votre nom et qui a borné à Limoges jusqu’à 20 h 43 ?", interroge la présidente. "Je ne comprends pas pourquoi", a-t-il répondu. Avant d’ajouter : "J’ai deux téléphones, un pro et un perso."
Une présence au volant remise en cause
À l’audience, Baptiste Porcher, le procureur de la République a évoqué "un choix délibéré et une prise de risque inconsidérée du prévenu" et une "incohérence totale" dans ses explications.
Me Dhaeze-Laboudie, l’avocate du prévenu, est revenue sur une "enquête rapide à charge, sans preuve" et "un doute" sur la présence de son client à cette course-poursuite. "Les vidéos ne confirment pas la présence de mon client au volant. Les policiers l’ont 'reconnu' d’accord, mais cela suffit-il ?", a-t-elle précisé en demandant la relaxe.
En vain. Son client a été reconnu coupable, après une condamnation le 17 mai dernier à Guéret pour "conduite sous stupéfiant et excès de vitesse compris entre 40 et 50 km/h".
Thibaut Dailler
Prison ferme pour l'auteur d'une course-poursuite dans Limoges alors que son permis était suspendu - lepopulaire.fr
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