Plus d'un mois après, Samuel Legris, chercheur d'origine berrichonne, ne décolère pas. Ce doctorant en sociologie se rendait à une manifestation à Montpellier le 10 décembre 2022, dans le cadre de sa thèse sur les mouvements sociaux contemporains pour l'Université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA). Il s'est fait arrêter par les forces de l'ordre en amont de la mobilisation, en compagnie des trois gilets jaunes avec qui il covoiturait. "Jusqu'à preuve du contraire, je ne suis pas manifestant, mais un doctorant en sociologie, explique t-il. Je me rends aux manifestations pour observer, analyser et regarder qui est présent et pourquoi ils sont là."
Quatre feux d'artifices retrouvés dans sa voiture
Ce doctorant est resté 24 heures en garde à vue avec les manifestants qui l'accompagnaient parce que les gendarmes ont trouvé dans son véhicule quatre feux d'artifice. Samuel Legris explique qu'il ne savait pas que ces objets se trouvaient dans sa voiture, mais de toute façon, ça ne justifie pas son arrestation pour son avocat. "Les feux d'artifice sont en vente libre, explique Maître Raphaël Kemph. On a le droit d'avoir des feux d'artifice, y compris dans des manifestations. Je suis extrêmement surpris qu'ils aient été interpellés sur la base de quelque chose qui n'est pas interdit."
L'université de Pau devrait soutenir Samuel Le Gris en payant ses frais d'avocat, puisqu'il est employé par l'établissement pour cette thèse. Mais pour le président de l'université, Laurent Bordes, c'est une décision encore en suspens. Il a soumis ce cas au comité d'éthique de l'UPPA. "Pourquoi nous avons fait ça ? Parce qu'il s'est trouvé à utiliser son véhicule personnel, à transporter des personnes tierces. Donc ça conduit à une situation un petit peu compliquée au regard de ce qui avait été autorisé par l'établissement." L'Université devrait rendre sa décision finale dans les prochains jours.
Un universitaire indrien arrêté alors qu'il se rendait en manifestation à Montpellier - France Bleu
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