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Wednesday, November 16, 2022

Alors que la ristourne sur le carburant baisse, l'Etat et les collectivités peinent à proposer des solutions face à la voiture - Le Monde

A Rezé (Loire-Atlantique), près de Nantes, le 18 mars 2022.

C’est le début de la fin de la ristourne sur le carburant. Mise en place en avril par l’Etat, à hauteur de 18 centimes d’euro par litre, elle est montée à 30 centimes au 1er septembre, auxquels se sont ajoutés 20 centimes de réduction dans les stations de TotalEnergies. Depuis mercredi 16 novembre, le gouvernement va la revoir à la baisse, à 10 centimes, suivi par TotalEnergies, à 10 centimes aussi, deux aides qui s’éteindront à la fin de l’année.

« Gouverner, c’est choisir et prendre ses responsabilités », assume le ministre délégué aux transports, Clément Beaune, interrogé mardi 15 novembre sur Europe 1. Les automobilistes ont gagné deux semaines de répit du fait de la grève des raffineries. Cette ristourne, « c’est un geste que tous les contribuables font », insiste-t-il. Il a coûté 7,6 milliards d’euros.

Alors que le dispositif touche à sa fin, les élus de gauche comme de droite s’interrogent : ces sept mois de ristourne ont-ils été suffisamment mis à profit pour préparer l’avenir et proposer des solutions pérennes et moins émettrices de CO2 aux 85 % de Français qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler ?

Electrifier le parc automobile

Pour l’instant, ils ont au moins permis au gouvernement de réfléchir à un meilleur ciblage de l’aide, qui ne doit plus profiter à tous les automobilistes, mais profiter aux « gros rouleurs ». Les contours de ce soutien pour les ménages les plus modestes et les professionnels qui roulent beaucoup devraient être « précisés dans les prochains jours », selon M. Beaune. Pour percevoir ce nouveau « chèque », il faudra aller « sur un site Internet simple ». Une enveloppe budgétaire de 1,6 milliard d’euros est prévue.

Le ministre rappelle aussi que 1,3 milliard d’euros de primes sont programmées en 2023 pour électrifier le parc automobile, un « effort incomparable en Europe », dit-on au ministère des transports, avec notamment une hausse du bonus, lors de l’achat d’un véhicule 100 % électrique, à 7 000 euros pour les ménages les plus modestes. Le plan vélo sera doté par ailleurs de 250 millions d’euros en 2023, qui s’ajoutent aux 500 millions dépensés entre 2018 et 2022. Le budget pour le ferroviaire est en hausse.

Le ministre a aussi demandé à la SNCF de mettre en place un bouclier tarifaire : les billets de TGV et Intercités devront augmenter moins vite que l’inflation, avec une protection particulière pour les plus modestes et les jeunes qui utilisent les TGV Ouigo. Ce bouclier devrait être présenté dans les prochains jours. Enfin, M. Beaune peaufine son plan de soutien au covoiturage, avec une aide autour de 100 euros pour les nouveaux conducteurs.

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