Le secrétaire général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus l’a indiqué hier, mercredi 14 septembre 2022, « Nous n’avons jamais été dans une meilleure position pour mettre fin à la pandémie ». Pourtant, côté français, les indicateurs de l’épidémie de Covid-19 semblent repartis à la hausse depuis plusieurs jours. Peut-on déjà parler de huitième vague ?
Des indicateurs « très clairement à la hausse »
« Le virus circule, c’est certain, analyse l’épidémiologiste Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à la faculté de médecine de l’université de Genève. Les données des derniers jours : nombre de cas, taux de positivité, sont très clairement à la hausse. »
En moyenne sur les sept derniers jours, la France compte 22 128 nouveaux cas chaque jour, une donnée publiée ce mercredi 14 septembre. Cette moyenne est en augmentation de 35 % par rapport à la semaine précédente.
Voici une autre visualisation, du nombre de cas par rapport au même jour la semaine dernière :
Antoine Flahault relève « une augmentation des cas rapportés et dans toutes les régions de France métropolitaine en tout cas, peut-être à l’exception de la Corse ».
Le taux d’incidence est en hausse dans la plupart des départements, selon les derniers chiffres de Santé publique France (le 11 septembre 2022) reportés sur la carte ci-dessous :
Les prochains jours confirmeront ou non la tendance
« On voit les prémices d’une nouvelle vague », reconnaît l’épidémiologiste, qui tient tout de même à rester prudent. « Entre décembre 2020 et mars-avril 2021, nous avons eu un plateau assez élevé de contaminations, sans que ce soit caractérisé par une vague », explique-t-il. D’autant que « la veille sanitaire est beaucoup moins fiable aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a quelques mois », en raison de la diminution du nombre de tests réalisés.
Selon Antoine Flahault, une vague se définit comme une « augmentation du nombre de cas et aussi une augmentation des hospitalisations et des décès », situation dans laquelle nous ne sommes pas encore.
À hôpital, la diminution du nombre d’admissions pour Covid se poursuit. En moyenne sur sept jours, les hôpitaux français ont accueilli 350 nouveaux malades d’une infection au Covid-19 chaque jour, (au 14 septembre), soit une baisse de 7 % en une semaine. Pourtant, la vitesse de cette décrue ralentit ces derniers jours.
Idem du côté des décès, qui continuent à baisser. Avec 34 décès à l’hôpital par jour le 14 septembre, l’indicateur est à son niveau le plus bas depuis l’automne 2021. Le chiffre est en légère baisse par rapport aux 40 décès en moyenne le 7 septembre. Pourtant, ce niveau est plus élevé que lors des périodes d’accalmie en début juillet 2021 et à l’été 2020, où moins de 20 décès étaient enregistrés chaque jour.
« Il faut attendre une semaine ou deux pour être certains, voir si les hospitalisations et les décès suivent l’augmentation des cas. Et à ce moment-là, on pourra vraiment parler de huitième vague », résume Antoine Flahault.
« On n’est pas à l’abri de nouvelles vagues »
Au niveau mondial, le nombre de décès liés au Covid-19 est à son niveau plus bas depuis le début de la pandémie. « La semaine dernière, le nombre de décès hebdomadaires du Covid-19 est tombé au plus bas depuis mars 2020. Nous n’avons jamais été dans une meilleure position pour mettre fin à la pandémie », a ainsi dit le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point de presse mercredi.
Précisément, en moyenne, 1 760 personnes sont victimes de l’épidémie chaque jour, au 12 septembre, selon les chiffres d’Our World in Data, la plateforme spécialisée en recensement des données internationales.
Antoine Flahault souligne l’importante campagne de vaccination dans le monde. Mais il précise que « le virus continue à circuler, qu’il peut continuer à muter et qu’on n’est pas à l’abri de nouvelles vagues, comme on est peut-être en train de le constater en Europe aussi en ce moment ».
Covid-19 : faut-il craindre une huitième vague alors que les contaminations repartent à la hausse ? - Ouest-France
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