Rechercher dans ce blog

Wednesday, August 3, 2022

Tarbes : sa copine lui tapait trop sur les nerfs, alors il l'a cognée - nrpyrenees.fr

« Elle avait le pouvoir de me monter les nerfs », explique Ulric, poursuivi pour violences et menace sur son ex-petite amie A. et également pour avoir dégradé son appartement. Ils ont partagé une courte idylle, de juillet 2021 à avril 2022, émaillée d’incidents. La présidente Lucile Pichenot liste notamment des coups de poing, une gifle, des insultes et des menaces de mort. Ulric ne reconnaît qu’une gifle et avoir lancé un jouet, en l’occurrence « M.Patate », sur A. Tout le reste ne serait que « chambrage », « jeux » entre les deux au cours desquels A. se fait mal.
Interrogé par la présidente Pichenot sur le déferlement d’insultes et de menaces consécutif à la participation d’A. à un anniversaire, sans lui, Ulric explique en substance qu’elle savait qu’en allant à cette soirée, que « j’allais péter un plomb ». La présidente lui fait remarquer qu’à cette époque, ils étaient séparés. « Elle faisait tout pour me récupérer », coupe Ulric. Lucile Pichenot estime, pour sa part que le prévenu minimise les faits, argue que c’est la victime qui est responsable ou qu’elle dit des mensonges. Elle ajoute que les problèmes de violence, chez lui, ce n’est pas nouveau. « Vous proposez quoi ? L’histoire est-elle finie ? ». Ulric répond sans vergogne : « Il faut que je trouve une femme qui me correspond ».

« Je ne demande rien »

A., peut-être par peur, ou par envie de renouer avec lui, vient dire à la barre qu’elle n’a pas reçu de coups de poing, juste une gifle. Elle ajoute que « oui, ils s’amusaient. La relation a été conflictuelle. Il y avait un contexte ». La présidente lui demande si, pour elle, la relation est terminée. « Je ne sais pas. Je l’ai appelé plusieurs fois et je n’ai pas eu de réponse ». A. confie ne rien demander au tribunal. Lucile Pichenot précise qu’elle avait même écrit au tribunal pour retirer sa plainte.
Dès lors, Richard Pineau, vice-procureur, ironise : « Dois-je plaider… Les enquêteurs ont inventé des choses, on s’est juste chamaillé après tout ». Et de pointer du doigt l’attitude d’Ulric à l’audience. « Le prévenu reste droit dans ses bottes. Pour lui, une femme, quelle qu’elle soit, doit s’adapter à son comportement… Je suis très inquiet pour les femmes qui vont vous croiser ».
Me Jacques Bertrand, conseil d’Ulric, évoque « une relation toxique, pour l’un et pour l’autre… Il explique des situations pas maîtrisées qui l’ont amené à des réactions prévisibles ». Il rappelle que son client a un travail et estime qu’un sursis probatoire avec un suivi « peut être utile ».
Le tribunal a condamné Ulric à 16 mois dont 10 mois avec sursis probatoire pendant 18 mois avec obligation de soins, interdiction d’entrer en contact avec la victime et de paraître à son domicile. Il devra effectuer 6 mois sous bracelet électronique.
 

Adblock test (Why?)


Tarbes : sa copine lui tapait trop sur les nerfs, alors il l'a cognée - nrpyrenees.fr
Read More

No comments:

Post a Comment

« La France saborde son industrie plastique, alors que l'Europe ne nous demande rien ! » - Le Journal du dimanche

Le JDD. Sommes-nous en train de détruire l’industrie française du plastique ? Joseph Tayefeh. Nous mettons en place des mesures qu’aucun ...