Une onde tropicale que les prévisionnistes ont surveillée dans l’est de l’océan Atlantique au cours des derniers jours semble s’essouffler et il semble désormais peu probable qu’elle se développe. Aucun autre système ne se profile à l’horizon, alors que les prévisions annoncent une accélération spectaculaire de la saison des ouragans dans l’Atlantique.
Principaux faits
- Le National Hurricane Center a noté que l’activité orageuse associée à la perturbation a diminué au cours de la dernière journée, alors que le système se dirige vers une zone de fort cisaillement du vent qui étouffe sa capacité à se développer davantage.
- Les prévisionnistes n’accordent désormais à l’onde tropicale que 10% de chances de se transformer en dépression tropicale au cours des 48 prochaines heures et 20% de chances au cours des cinq prochains jours, alors qu’ils avaient auparavant évalué ses chances de développement à 40%.
- Ce système est le premier à avoir une chance de se développer depuis une zone d’orages qui s’est déplacée au-dessus du nord du golfe du Mexique le 13 juillet et qui n’a pas réussi à se transformer en dépression.
- Aucune autre perturbation n’a de chance de se développer au cours des cinq prochains jours, selon le National Hurricane Center, même si l’activité commence généralement à augmenter à ce stade de la saison.
Ce qu’il faut surveiller
Le 10 septembre est le point culminant historique de la saison des ouragans, mais il est devenu courant ces dernières années que l’activité s’intensifie à partir de la mi-août et se poursuive jusqu’en octobre.
Le contexte
Les prévisions d’avant-saison prévoyaient que 2022 serait l’une des saisons d’ouragans les plus actives de l’histoire de l’Atlantique, et les principales prévisions publiées ce mois-ci ont confirmé cette prédiction, même s’il n’y a eu que trois tempêtes nommées et aucun ouragan depuis le début de la saison, le 1er juin. Les prévisionnistes ont cité le phénomène climatique La Niña comme principal facteur à l’origine de leurs prévisions optimistes, car il entraîne généralement des températures de surface de la mer plus élevées que la moyenne et un faible cisaillement du vent dans le bassin atlantique, ce qui favorise le développement des tempêtes. Mais les grands panaches de poussière saharienne qui se sont déplacés au large des côtes africaines ces dernières semaines ont entravé la capacité de nombreuses perturbations à s’organiser. Dans certains cas, les couches denses de poussière ont traversé l’Atlantique jusqu’aux côtes américaines, déclenchant des alertes à la qualité de l’air dans des États aussi éloignés que la Louisiane et le Texas. La poussière peut provoquer de vastes zones d’air sec et un fort cisaillement du vent lorsqu’elle se déplace à travers l’Atlantique, ce qui entrave la capacité des tempêtes à se développer.
Fait surprenant
Les prévisionnistes de la Colorado State University ont récemment comparé la trajectoire de cette saison à celle de l’année dernière, qui a également connu une période de plus d’un mois sans tempête nommée entre la mi-juillet et la mi-août. La saison 2021 s’est avérée extrêmement active, avec 15 tempêtes nommées se développant entre le 10 août et le 29 septembre.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Nicholas Reimann
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