Le bois de la Tamarrissière, derrière la plage à Agde (Hérault), camping municipal depuis 1955, en voie de modernisation, est théâtre de controverse juridique. Les riverains de l’association Agathé ont découvert que la commune avait octroyé une autorisation de travaux sans le feu vert de l’Architecte des bâtiments de France, décisionnaire pour cet espace remarquable. Ils ont obtenu devant le tribunal administratif de Montpellier, en référé, la suspension desdits travaux… Déjà terminés.
En l’occurrence, l’installation de chalets de bois conformes au Plan local d’urbanisme (PLU) et sans toucher aux arbres protégés et surveillés de près par l’Office national des forêts (ONF). « C’est une victoire importante pour la sauvegarde de ce bois, pour que cet espace reste accessible au grand public », explique le président de l’association Agathé, Jean Claude Coubau.
« L’Architecte des bâtiments de France souhaite avoir une vision d’ensemble des aménagements prévus avant de se prononcer. Lors du jugement sur le fond, des preuves seront apportées du bien-fondé des aménagements mis en place dans les règles habituelles de l’exploitation d’un camping », répond Gilles D’Ettore, le maire, qui souligne qu’Agathé est une opposante systématique aux chantiers municipaux agathois et qui vient de perdre son agrément « défense de l’environnement ».
« Les chalets ont été installés dans les règles de l’art, sans toucher aux arbres. Cet établissement est appelé à devenir un exemple de développement durable et le parc boisé restera ouvert aux riverains », poursuit François Cros, fondateur de Cottage Parks, qui investit 20 millions d’euros pour offrir un avenir touristique aux deux campings municipaux d’Agde. Celui du bois de la Tamarrissière rouvrira le 14 avril. Sans autre forme de remous pour ce coup d’épée judiciaire dans l’eau.
À Agde, les travaux d’aménagement du camping municipal suspendus... alors qu’ils sont déjà finis - Le Parisien
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