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Tuesday, January 18, 2022

Justice - Un pompier de Corrèze condamné pour homicide involontaire alors qu'il partait alcoolisé en intervention - La Montagne

Le 29 août 2021, un homme de 50 ans qui circulait à scooter sur la commune de Hautefage (Corrèze) a perdu la vie dans un accident de la route après avoir été percuté par un véhicule qui venait en face.

Ce mardi 18 janvier, l’automobiliste en cause a comparu à Tulle pour répondre d’homicide involontaire.

Appelé sur une intervention

Ce dimanche après-midi ensoleillé d'été, alors qu’il était invité à une fête d’anniversaire, ce sapeur-pompier volontaire est appelé sur une intervention. Après avoir été « bipé », il quitte précipitamment l’assemblée, monte dans son véhicule et prend la route. Il est 14 h 58. Sept minutes plus tard, il décroche son téléphone pour prévenir les secours. Il a eu un accident. Mortel.

« Je regrette ce qu’il s’est passé. Si j’avais les moyens de revenir en arrière, je le ferais. Il n’y a pas un moment de la journée où je ne pense pas à la famille. Je le porterai toute ma vie. » Une déclaration que la famille de la victime n’a entendue qu’en toute fin d’audience. Des explications sur l’accident, le prévenu de 41 ans n’en a pas vraiment. « Je ne l’ai pas vu », assure-t-il au tribunal.

Vitesse excessive ?

Les investigations montrent le point de choc sur la voie opposée à celle de l’automobiliste, révélant un défaut de maîtrise qui lui a fait quitter sa trajectoire dans un virage à droite. A-t-il respecté les limitations de vitesse ? Tout porte à croire qu’il roulait vite, a souligné la présidente même si le pompier volontaire assure avoir freiné avant le virage afin de pouvoir le négocier. « Est-ce qu’une intervention de pompiers justifie de dépasser les limitations ? », poursuit le parquet. « En théorie non, il faut respecter le code de la route », admet le prévenu qui glisse tout de même : « Quand on part en intervention, pas un pompier ne vous dira qu’il respecte les limitations. »

Un pilote de scooter tué dans une collision à Hautefage (Corrèze)


À cette possible vitesse trop élevée s’ajoute une autre infraction : l’alcoolémie. 1,62 g/l d’alcool dans le sang après quatre apéritifs anisés pris lors de l’anniversaire. « L’alcool a-t-il pu jouer un rôle ?  », interroge la magistrate. « Non, assure le prévenu. Quand j’ai vu le chiffre, je ne le croyais pas moi-même. »

« Je ne me sens plus légitime »

« Qu’auriez-vous pu faire pour éviter l’accident ? », questionne son avocate.
« J’aurais dû rester là où j’étais », admet ce pompier expérimenté, célibataire, sans enfant et sans histoire, agent de la fonction hospitalière. Depuis 1996, il avait trouvé chez les pompiers la meilleure façon d’assouvir sa passion : « Aider et secourir les autres ». Une mission à laquelle il renonce définitivement. « Je ne me sens plus légitime et plus capable d’assumer cette fonction avec lucidité ». Son avocate, qui a tenté la relaxe, n’a pas été suivie. Le pompier volontaire corrézien a été condamné à 24 mois de prison dont 18 avec sursis. Les 6 mois ferme s’effectueront sous bracelet électronique.

Laetitia Soulier

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