Rechercher dans ce blog

Tuesday, November 30, 2021

Covid-19 | La cinquième vague grossit dans nos départements alors qu'émerge l'inconnu Omicron - Le Progrès

Si elle a mis un peu plus de temps à impacter la France que ses voisins de l'Est de l'Europe, la cinquième vague de Covid-19 est désormais bien installée. Alors que l'Europe est désormais l'épicentre de la pandémie, l'exécutif français n'a pas fait le choix de mesures aussi drastiques que celles prises par d'autres pays européens comme l'Allemagne ou l'Autriche.

Il a tout de même décidé d'un tour de vis avec le maintien du pass sanitaire conditionné, pour tous, à une dose de rappel ou à un test PCR de moins de 24 heures.

Des annonces faites, ce jeudi par le ministre de la Santé, Olivier Véran, alors même que les taux d'incidence, poussés par le variant Delta, montaient en flèche depuis dix jours et que des scientifiques sud africains annonçaient avoir identifié un nouveau variant préoccupant de par son nombre extrêmement élevé de mutations.

Les taux d'incidence explosent dans nos cinq départements

A ce jour, nos cinq départements affichent un taux d'incidence bien au-dessous du taux national (271 cas pour 100.000 habitants). Tous ont vu une progression, lors de la semaine écoulée, comprise entre 69% pour le Rhône et 78% pour la Haute-Loire et le Jura. Jura qui a d'ailleurs le 4e pire taux d'incidence des départements français (à 416) alors que le Rhône (à 386) est le 7e. 

On se retrouve en cette fin novembre avec des taux d'incidence jamais atteints lors de la vague estivale. Ils sont similaires à ceux de fin mars dernier mais en étant partis de beaucoup plus bas (sauf en Haute-Loire). En effet, entre la 2e et la 3e vague, on était resté à un plateau plutôt haut alors que l'on avait enregistré une décrue très rapide à la fin de la 4e vague. 

Ces taux d'incidence devraient encore flamber dans les prochains jours, poussés par la plus forte contagiosité du variant Delta par rapport à la souche d'origine du Covid-19. Cette transmissibilité, mesurée par le taux de reproduction du virus qui équivaut au nombre de personnes qu'un malade contamine en moyenne, se situe actuellement à 1,6 en Auvergne-Rhône-Alpes et 1,7 en Bourgogne-Franche-Comté. Bien supérieur à fin mars dernier où il était de 1,3 mais encore en-deçà des 2,1 enregistrés mi-juillet en Auvergne-Rhône-Alpes alors que le variant Delta déferlait pour la première fois sur la France.

Quid de l'émergence du variant Omicron, détecté désormais sur tous les continents ? Si en France, lundi soir, aucun cas n'avait été confirmé par séquençage parmi les cas suspects repérés, il s'agit probablement d'une question d'heures, comme l'a noté Olivier Véran. "Dès lors qu'il circule en Grande-Bretagne, en Italie, en Belgique, il est probable qu'il y ait déjà des cas en circulation" sur le territoire français, a précisé le ministre de la Santé.

Une hausse sensible des hospitalisations

L'explosion des cas de Covid constatée ces deux dernières semaines commence à se traduire dans les chiffres à l'hôpital. L'impact se fait surtout sentir dans le Rhône où la courbe des hospitalisations grimpe bien plus fort et plus vite que lors de la 4e vague.

Il est le cinquième département le plus touché de France avec 325 patients pris en charge en soins traditionnels et une hausse de 39% des hospitalisations (+92 malades) en une semaine. On se rapproche du nombre d'hospitalisations enregistrées lors du pic de la vague de cet été (345 patients le 23 août). Mais nous sommes encore loin des chiffres du printemps lorsque la vaccination était encore réservée aux plus de 65 ans et aux plus fragiles. Quand, durant la dernière semaine de mars, le taux d'incidence était similaire à celui enregistré actuellement, il y avait près de 900 personnes hospitalisées pour Covid-19 dans le Rhône. Le constat est le même à des niveaux moindres dans les quatre autres départements.

Lors de la semaine écoulée, la tendance est assez similaire dans la Loire avec une hausse de près de 29% des hospitalisations (+28 patients). L'Ain enregistre +7,8%  et la Haute-Loire se stabilise, mais l'on sait que certains malades de ces deux départements peuvent être pris en charge dans des établissements voisins du Rhône pour l'un et de la Loire pour l'autre.

Enfin, le Jura a vu le nombre de patients à l'hôpital baisser de près de 10% au cours de ces sept derniers jour. Mais les variations ont été importantes d'un jour sur l'autre, ne permettant pas de dégager au final la moindre tendance.

Un peu plus de patients en soins critiques

Les services de réanimation enregistrent à nouveau des patients supplémentaires mais sans que ce ne soit pour l'heure une explosion. La tension en soins critiques enregistre une hausse plus marquée depuis une semaine. En Auvergne-Rhône-Alpes, elle dépasse désormais les 30% après une augmentation de 37% sur les sept derniers jours.

Le Rhône, cinquième département le plus impacté en soins critiques, a vu son nombre de patients augmenter de 35% durant la semaine écoulée. 54 malades sont prises en charge dans les services de réanimation du département. Il n'y en avait pas eu autant depuis plus d'un mois et demi mais, à titre de comparaison, ils étaient 188, le 22 mars dernier, lorsque le taux d'incidence était similaire à aujourd'hui.

Dans la Loire, le nombre de patients en soins critiques a lui augmenté de 43% (sept malades supplémentaires). Ils augmentent de une à trois unités dans les trois autres départements et, la Haute-Loire avec ses deux patients, est le 7e département le moins chargé.

Plus de décès dans le Rhône

Avec treize personnes décédées du Covid-19 à l'hôpital en une semaine, le Rhône est le département le plus endeuillé. Il n'y en avait pas eu autant depuis la dernière semaine de septembre. 

Le Jura enregistre également six décès en une semaine et dix en treize jours, soit autant que précédemment durant deux mois.

Aucun décès n'est à déplorer dans l'Ain (un seul en un mois et six sur les deux derniers mois) alors qu'il y en a eu deux dans la Loire et la Haute-Loire.

Vaccination : le Rhône accélère encore

 C'est la rengaine de ces derniers mois : en matière de vaccination l'Ain est à la traîne. Et jamais il n'a comblé le moindre retard par rapport à ses voisins, avançant au mieux au même rythme qu'eux. Alors que le Rhône a enregistré une hausse de 0,8% en une semaine des personnes ayant un schéma vaccinal complet (avant la dose de rappel), l'Ain plafonne à +0,2%. Il y a ainsi désormais près de 20 points d'écart entre le meilleur élève de nos cinq départements et le bonnet d'âne.

C'est logiquement sur les plus jeunes (+1% chez les 12-17 ans  et +1,1% chez les 18-24 ans) que le coup de boost est mis dans le Rhône. A tel point que les jeunes majeurs sont, dans le département, désormais plus vaccinés que les 65-69 ans et les plus de +80 ans, pourtant plus fragiles. Les 25-59 ans sont même vaccinés à 99%.

99%, c'est le pourcentage atteint chez les 18-24 ans et les septuagénaires dans la Haute-Loire et le Jura.

Vaccination

Cap désormais sur la dose de rappel avec la réactivation à grande échelle, depuis ce week-end, des centres de vaccination. Saturant le site Doctolib, les Français se sont d'ailleurs rués sur les rendez-vous avant même l'officialisation par le gouvernement de l'ouverture de celle-ci à tous les plus de 12 ans et ce dès cinq mois après la deuxième injection.

Ce rappel va faire plus que jamais partie de l'arsenal pour lutter contre cette 5e vague et l'émergence du variant Omicron dont on ignore encore quasiment tout de son comportement face aux vaccins existants.

Adblock test (Why?)


Covid-19 | La cinquième vague grossit dans nos départements alors qu'émerge l'inconnu Omicron - Le Progrès
Read More

No comments:

Post a Comment

« La France saborde son industrie plastique, alors que l'Europe ne nous demande rien ! » - Le Journal du dimanche

Le JDD. Sommes-nous en train de détruire l’industrie française du plastique ? Joseph Tayefeh. Nous mettons en place des mesures qu’aucun ...