C’est dans un climat très particulier, vu les grandes incertitudes planant sur la survie de ses activités (Midi Libre du 26 novembre), que le dernier Répare café, organisé par l’association Demain c’est aujourd’hui, s’est déroulé ce samedi 27 novembre, salle des familles aux Granges. Il fêtait ses cinq ans d’existence alors même que son avenir est compromis.
Premier constat, une affluence record et des bénévoles dans " l’obligation de refuser des demandes " à partir de 11 h 30 (l’atelier se terminant à midi). " Depuis quelque temps on sent une augmentation des demandes, preuve peut-être d’une prise de conscience face à la question de la réduction des déchets ", analysent des bénévoles.
La majeure partie des visiteurs est tout de même repartie contente, avec ses objets réparés. " C’est une superbe démarche ", glisse un usager. " C’est utile à la fois pour nous et pour l’environnement, en plus c’est gratuit ", estime un autre. " Les bénévoles sont hypersympas, compétents et disponibles ", témoigne un dernier.
Pour autant, le cœur des conversations avait inévitablement attrait à l’avenir plus qu’incertain de ce rendez-vous mensuel vu les dissensions entre l’association et la mairie. En jeu : la mise à disposition gratuite et une fois par mois d’une salle adéquate pour cette activité. Face à l’impasse actuelle, beaucoup d’usagers n’ont pas hésité à manifester leurs ressentiments. "C’est lamentable, les élus sont incapables de dépasser leurs petites mesquineries politiciennes. Là c’est pour la planète, hors tout aspect personnel ou politique". "Que des élus veuillent se débarrasser d’une présidente d’association, c’est une ingérence inadmissible dans une démocratie."
"La municipalité dit être sensible à l’environnement, elle veut créer une maison de la nature et soutenir les associations, et là elle fait tout le contraire". Quant aux bénévoles, beaucoup se sont dits "tristes et frustrés".
Patrick Hivin, adjoint aux associations a refusé de s’exprimer sur le sujet tout en glissant que la municipalité est en train "de rechercher des solutions car [elle] refuse que cette association s’arrête ". Une sortie de crise se profilerait-elle à l’horizon ? Certains, bien que sceptiques, veulent encore y croire. Affaire à suivre.
Correspondant Midi Libre : 04 67 42 74 56
Alors que son avenir est incertain, le Répare café bat des records - Midi Libre
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