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Saturday, October 30, 2021

Un Nivernais au langage fleuri frappe des gendarmes alors qu'il était menotté - Le Journal du Centre

« Fils de pute, enculés, pédés. Je vais vous baiser... », voilà les propos à l'encontre de gendarmes qui ont mené un jeune Cosnois devant le tribunal de Nevers ce mercredi 27 octobre. Les coups qu’il a assénés à ces mêmes militaires font aussi partie des faits retenus contre lui. 

En avril 2021, le jeune homme a été retrouvé par une patrouille de gendarmerie à côté de son véhicule encastré dans un mur. À l’arrivée des forces de l’ordre, le prévenu, passablement alcoolisé, voit rouge. 

Pour la conduite, ce n’est pas certain que je conduisais, mais il y a des chances...

Face aux propos incohérents du trentenaire et aux relents d’alcool en émanant, les gendarmes déduisent qu’il conduisait et décide de le faire souffler. Chose qu’il n’aura jamais acceptée. 

Il se met à invectiver les gendarmes lorsque la dépanneuse arrive. Selon ses déclarations, « Mon beau-père était parti de quoi dégager la voiture de là. On n'avait pas besoin de dépanneuse. » 

Les gendarmes tentent de l’interpeller alors qu’il est de plus en plus virulent et provoquant. Il s’y oppose et frappe un gendarme au visage. Même menotté, il donne des coups de pied aux gendarmes tentant de l’immobiliser. Deux gendarmes écoperont de 1 jour d'ITT chacun face à ces violences.

L’alcool comme leitmotiv 

Au tribunal, le juge s’arme du casier du prévenu et en fait la lecture. Avec six condamnations en seulement trois ans, le président s’interroge. 

« – Qu'avez-vous à dire sur votre parcours judiciaire ?

– J'ai pas eu de chance, je pense. »

Marie-Christine Woldanski, représentante du ministère public, entre dans la discussion.

« – Ça veut dire quoi "j'ai pas eu de chance" ? 

– C’est l’alcool surtout. Je ne nie rien, mais il y a toujours quelque chose. 

– C’est bien ce qu’on vous reproche. »

La question de "qui conduisait" reste encore en suspens dans l'enquête. Le prévenu ne le sait plus lui-même. « Je ne suis pas étonné par les faits quand je vois ce que j'ai bu. Pour la conduite, ce n’est pas certain que je conduisais, mais il y a des chances », rapportait le prévenu lors de son audition.

Un justificatif mal perçu

« Ce dont vous accusent les gendarmes, est-il conforme à la réalité ? », questionne le juge.

- Je ne cherche pas d’excuse. Je les ai insultés. Je regrette. »

La substitut du procureur s’interroge sur un certificat médical présent dans le dossier du prévenu. 

« – Ce document dit que les gendarmes vous ont battu ? C'est quoi ça ? 

– Oui, les gendarmes m’ont porté des coups quand j'étais menotté.

– Vous vous rendez compte ? De ce que vous dénoncez ? Vous ne portez pas plainte ?

- Non, c'est juste pour la procédure de mon avocate. » 

Cette dernière, Me Élodie Picard s’empresse de répondre : « Non, ce ne sont pas des violences, c’est juste parce que c’était musclé. »

Ce qui m’agace, c’est l'alcool. Nous avons des gendarmes faisant leur boulot et ils se font outrager, voire frapper.

Marie-Christine Woldanski passe alors aux réquisitions. « Ce qui m’agace, c’est l'alcool. Nous avons des gendarmes faisant leur boulot et ils se font outrager, voire frapper. Ils subissent comme toujours. Concernant le conducteur, nous n’avons pas assez d'éléments pour justifier que son beau-père conduisait. Pour moi, c’est le prévenu. »

Elle requiert contre lui, six mois de prison avec sursis assortis d’un sursis probatoire de 2 ans, ainsi qu’un retrait de son permis de conduire

Pour Maitre Picard, « Mon client est honteux. Il ne fait des conneries que lorsqu’il boit. Et depuis ce jour, il ne boit plus. Quand il voit le mal que ça lui fait à lui et à son entourage. » 

Le juge suivra les réquisitions du parquet à l’exception de la conduite sous l’empire de l’alcool où il sera relaxé. Il doit aussi justifier dans les 6 mois d'une obligation de travail et de soins par rapport à ses soucis d'alcool. 

Simon Dubos

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