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Tuesday, October 5, 2021

Alors que les pays pauvres sont à la peine face au Covid, la reprise mondiale moins forte que prévu - BFM Business

Si les pays les plus riches vont revenir à leur niveau d'avant la pandémie d'ici 2022, "les pays émergents et en développement mettront encore de nombreuses années à se remettre" de la crise provoquée par le Covid-19, affirme le FMI.

La croissance mondiale va être "légèrement" moins soutenue cette année, a prévenu mardi la directrice générale du FMI, qui s'inquiète du fossé grandissant entre les pays riches profitant globalement de la reprise et les pays pauvres affectés par le manque de vaccins.

"Nous nous attendons maintenant à ce que la croissance ralentisse légèrement cette année" par rapport à ce que le Fonds monétaire international prévoyait en juillet, a déclaré Kristalina Georgieva avant les réunions d'automne.

En juillet, le Fonds avait révisé en hausse sa prévision de croissance mondiale à +6% cette année. Mais c'était avant que le variant Delta ne fasse de nouveaux ravages dans le monde. L'institution de Washington publiera dans une semaine ses prévisions économiques mondiales actualisées en ouverture des réunions annuelles. Mais traditionnellement, le patron ou la patronne du Fonds prononce un discours en forme de "lever de rideau" qui trace à gros traits le paysage de l'économie mondiale.

Les Etats-Unis et la Chine, les deux premières puissances économiques, restent "les moteurs essentiels de la croissance même si leur élan ralentit", constate Kristalina Georgieva. Quelques économies avancées et émergentes poursuivent leur croissance "dont l'Italie et plus largement l'Europe".

"Divergence" dans la reprise

En revanche, "dans de nombreux autres pays, la croissance continue de se dégrader, entravée par le faible accès aux vaccins et une réponse politique limitée, en particulier dans certains pays à bas revenus", constate-t-elle.

La "divergence" dans la reprise est telle que les économies avancées vont revenir à leurs niveaux d'avant la pandémie "d'ici 2022" quand la plupart des pays émergents et en développement "mettront encore de nombreuses années à se remettre" de la crise provoquée au printemps 2020 par la pandémie de Covid-19.

Et plus la reprise prend du temps, plus l'impact à long terme sera important dans ces pays notamment en termes de pertes d'emplois, qui frappent particulièrement durement les jeunes, les femmes et les personnes travaillant au noir, déplore Kristalina Georgieva.

L'obstacle le plus immédiat est la "grande fracture vaccinale", dit-t-elle. "Trop de pays avec trop de peu d'accès aux vaccins laissent trop de personnes sans protection contre le Covid", déplore-t-elle, exhortant à augmenter "fortement" la livraison de doses.

La pandémie a fait près de 4,8 millions de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles lundi.

Tenir les promesses

"Les nations plus riches doivent tenir leurs promesses de dons immédiatement", tempête la directrice générale du Fonds alors que le FMI et la Banque mondiale ont fixé comme objectif de faire vacciner 40% de la population mondiale d'ici la fin de cette année et 70% d'ici la première moitié de 2022.

Outre le problème de vaccination, certains pays émergents et économies en développement sont confrontés à des pressions sur les prix qui "devraient persister", selon le FMI. L'augmentation des prix alimentaires mondiaux, plus de 30% au cours de l'année écoulée, est "particulièrement préoccupante", souligne Kristalina Georgieva. "Conjuguée à la hausse des prix de l'énergie, cela met encore plus de pression sur les familles les plus pauvres", observe-t-elle.

Kristalina Georgieva estime ainsi que les risques et les obstacles à une reprise mondiale équilibrée "sont devenus encore plus marqués" qu'il y a quelques mois. Elle recommande aux banques centrales de se tenir "prêtes à agir rapidement si la reprise se renforçait plus rapidement que prévu ou si les risques inflationnistes devenaient tangibles".

De plus, elle appelle les gouvernements à accélérer les réformes pour assurer une transition vers une économie verte générant de nouveaux emplois. Elle pointe enfin du doigt le problème de la dette publique mondiale qui, selon les calculs du FMI, atteint désormais près de 100% du PIB de l'économie mondiale.

T.L avec AFP

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