Maire d’alors, une aventure imprévue ! Au-delà du titre, qui peut prêter à sourire, le livre de Pascal Caldéron vaut assurément le détour. À travers ce récit autobiographique, le Sud-Girondin raconte sa vie et, surtout, son élection au poste de maire de Captieux (Gironde), à l’automne 2017.
Un événement que l’intéressé n’avait pas vraiment programmé. « J’étais un maire de substitution. Je l’ai fait pour la commune, explique-t-il. Sinon, Captieux aurait été placée sous tutelle. »
Les coulisses d’une vie d’élu local
Pourquoi cette subite envie de coucher sur le papier cette histoire ? Pascal Caldéron confie :
« Cela est arrivé tout bêtement. Pendant le confinement, j'étais cloîtré ici sans trop savoir quoi faire. Et puis, je me suis mis devant l'ordinateur. Et en avant ! Au fur et à mesure de l'écriture, je me suis aperçu que j'avais plein de choses à raconter. »
Difficile, en parcourant l’ouvrage, de dire le contraire… De son arrivée à Captieux, dans un airial qu’il a entièrement retapé, à ses années au conseil municipal, au côté de Jean-Luc Gleyze et consorts, Pascal Caldéron dévoile les coulisses de sa vie. Sans occulter les tempêtes traversées ; comme ce post-it, aussi nauséabond que violent, découvert sur sa porte d’entrée par son père. Il y était écrit : « Tu continu (sic) à poser tes yeux sur mon fils, je te mets le fusil dans le cul et je te fais sauté les couille (sic). »
« Ce contenu d'une violence inouïe et ce procédé, d'un courage et d'une lâcheté sans nom, me laissent sans voix. Je relis plusieurs fois ce morceau de papier sur lequel je ne peux m'empêcher, défaut professionnel, d'apprécier la prouesse orthographique et grammaticale [...] Il y a vraiment des détraqués. Je suis mal, très mal, à l'idée que cette ordure ait pu instiller le moindre doute dans l'esprit de mon père. »
La « machine à broyer » politique
Dans son livre, Pascal Caldéron détaille aussi les ‘agissements épistolaires’ d’un Capsylvain avant les élections municipales de 2020. Un épisode qui se terminera au tribunal… Mais l’ancien maire (2017-2020) lève également le voile sur sa découverte de la politique, de cette impitoyable « machine à broyer » qui peut parfois se mettre en branle pour détruire un homme, sa réputation.
Il évoque notamment Jean-Luc Gleyze qui, avant d’accéder au poste de premier magistrat, a été la cible de nombreuses attaques.
Ses années en mairie lui apprennent une chose. Quand on est maire, même à Captieux, paisible village des Landes girondines, « tout grain de sable se transforme en montagne ».
« J’ai rarement été dupe », confie Pascal Caldéron
Avec distance et clarté, Pascal Caldéron narre son parcours, émaillé de moments festifs, comme les réunions à la palombière ou bien les spectacles de la saison culturelle, mais aussi de dialogues plus musclés, avec ses opposants comme avec ses proches. Il profite aussi de l’occasion pour tailler un costard aux fameux « yakafaukon » :
« J'ai découvert à quel point le maire [...] est le responsable désigné de tout ce qui ne va pas, même hors champs de sa compétence. L'attitude consistant à vous gratifier d'un 'amical' sourire, d'un attentionné 'Tu vas bien ?' et d'une poignée de main affirmée, alors qu'à peine le dos tourné, la critique ou la méchanceté va bon train, m'a toujours fasciné ! Ainsi va la nature humaine, j'ai rarement été dupe. Il est si facile de critiquer sans jamais s'impliquer soi-même. »
Malgré les tumultes, l’homme ne regrette rien dans cette aventure. « Cela a été une expérience enrichissante, reconnaît-il volontiers. Car elle ouvre les yeux sur de nombreuses choses. » Aujourd’hui, le moment était venu, pour Pascal Caldéron, de raconter cette « aventure imprévue ».
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Captieux : « Maire d'alors », Pascal Caldéron raconte son mandat de maire dans un livre - Le Républicain
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