Encore saisie par la violence et la détermination de l’agresseur, Isabelle Fisset est éloquente dans ses propos.
« Mon mari ne peut parler à personne, il a très peu dormi et pas du tout dans la nuit de lundi à mardi. Il est sous le choc. Il s’est effondré ce matin, le médecin lui a donné des calmants. Il a peur de tout et il va devoir faire un travail psychologique important» précise l’épouse du boulanger agressé lundi 6 septembre 2021 à Abbeville (Somme).
Une nuit d’angoisse
Elle en a encore la voix qui tremble. Son mari a été victime d une agression avec arme.
« Ce que mon mari ne peut s'enlever de la tête, c'est qu'il lui a tiré dessus alors qu'il était de dos. Il lui avait donné les clés de la voiture, celles de la boulangerie et des courriers avec des chèques à poster. Il avait obtempéré à ses ordres, et malgré ça, il lui a quand même tiré dessus... Maintenant, il va devoir s'enlever cela de la tête. Oui, il va devoir faire un gros travail psychologique là-dessus... Il a eu très peur de mourir. »
« Il a quand même voulu le tuer ! », répète Mme Fiquet.
Elle est effondrée mais reprend le dessus pour son mari.
« Quand l’agresseur est parti, nous ne savions pas s’il allait revenir. Il avait toutes nos adresses, nos clés, nous avons eu peur toute la nuit qu’il revienne. », ajoute-t-elle.
Ils se sont barricadés chez eux, terrorisés. Une nuit d’angoisse débutait pour le couple.
Une interpellation rondement menée
L’individu avait le visage cagoulé, avec un masque chirurgical et portait des gants. On ne voyait que ses yeux. Il avait l’air très déterminé et sûr de lui.
L’agression a été très rapide.
« C'est la troisième agression pour nous. À la boulangerie, nous avons été braqués en septembre 2011 et avril 2012 »
Les policiers ont fait un travail remarquable. Avec l’immatriculation, la voiture a été retrouvée dans la nuit, très abîmée, et l’individu, déjà connu de la police pour trafic de drogue, interpellé.
« Mais ça, ce n’est pas grave. On réparera», relativise-t-elle.
Comme soulagée qu’on l’a retrouve.
Elle précise que l’individu est âgé d’une petite trentaine d’années.
Il était jugé aujourd’hui en comparution immédiate.
Et les messages de soutien sur le site Facebook de la boulangerie, ont afflué. Ce qui réchauffe le cœur. Isabelle a mis en exergue le message suivant sur la page d’accueil :
« Merci a nos policiers abbevillois nos enquêteurs pour leur aide hier soir cette nuit et aujourd’hui. Vous avez été formidables ! »
Et elle ajoute : « Si ça pouvait mettre en garde les gens, leur rappeler d’être vigilants, de ne pas laisser leur porte ouverte. »
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Abbeville : « Il a tiré alors que mon mari était de dos » confie la femme du boulanger agressé - actu.fr
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