Leur parc, situé dans le périmètre de la ferme de Manaël, à la sortie de Cogolin (direction La Mole) avait été ouvert.
Dans leur tentative de fuite, une clôture pour sangliers d’un champ voisin a mutilé plusieurs chevaux totalement apeurés: 7 ont rejoint une clinique spécialisée, deux ont eu leur pronostic vital engagé pendant quelques heures.
Une jument souffre d’une fracture du fémur. "On ne sait pas si elle s’en remettra", indique Évelyne Bergougnoux, responsable des lieux.
Une bonne partie de la nuit, les animaux ont été soignés par deux vétérinaires venus en toute urgence. La majorité souffrait de plaies aux membres inférieurs, avec des atteintes ligamentaires et articulaires. Entorses et contusions pour une vingtaine de chevaux, complètement déboussolés.
Géraldine est propriétaire d’un pur-sang arabe. "Ma jument de concours a été sauvée, mais elle ne pourra plus faire de compétition. Sa patte arrière a reçu une entaille, profonde et longue", se lamente-t-elle. Sous les bandes protectrices, les traces de ces blessures sont particulièrement vives.
Plusieurs faits répétés
C’est la fille d’Évelyne Bergougnoux qui a aperçu ce macabre manège, alors qu’elle effectuait une promenade guidée. Trop tard. Un témoin a observé quads et petites motos pilotés par des ados foncer dans l’enclos et poursuivre les équidés.
Depuis le mois de juillet, "on a eu des problèmes avec un camp de voyageurs", évoque-t-elle, dont les occupants ont repris la route jeudi.
Ces jours-ci également, une voisine a retrouvé ses deux chevaux en liberté. "Des enfants et des ados avaient déjà jeté des pierres sur les animaux. On avait dû évacuer les poneys", signale Évelyne.
Ils avaient même lancé des chiens à leurs trousses, témoigne-t-elle. La soirée de mercredi a été l’épisode de trop. "J’ai porté plainte" car ce vendredi matin encore, l’exploitante a même retrouvé les mangeoires, remplies de produits d’extincteurs vidés.
Fin juin, elle avait été bousculée (9 jours d’ITT) en essayant d’empêcher les attelages de s’installer sur des parcelles privées et de l’intercommunalité mises à sa disposition.
"J’ai été balancée dans les ronces pour que, finalement, l’on me demande de libérer les terres pour l’installation du camp." Sans suite à ce jour.
Des chevaux blessés alors qu'ils fuyaient, pourchassés par des adolescents en quads et à motos à Cogolin - Var-Matin
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