Une quarantaine de personnes en difficulté ont été secourues au cours de plusieurs opérations, mardi 29 juin, et ramenées sur les côtes françaises, a annoncé la préfecture maritime.
Au cours d’une première opération, sept hommes qui se trouvaient en mauvaise posture ont contacté le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) de Gris-Nez et ont été récupérés par le patrouilleur côtier de la gendarmerie maritime, selon un communiqué de la préfecture de la Manche et de la mer du Nord. Débarqués à Calais, ils ont été confiés à la police aux frontières (PAF).
Le Cross a ensuite envoyé le canot de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Dunkerque porter assistance à vingt-huit naufragés au large de Gravelines (Nord). Nécessitant une assistance médicale, ces vingt-huit migrants ont été débarqués au port de Dunkerque et pris en charge par les pompiers et la PAF.
Enfin, l’homologue britannique du Cross, le Maritime Rescue Coordination Center de Douvres, l’a averti qu’une embarcation de migrants semblait « en avarie de moteur » au large de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Un canot de la SNSM de Boulogne-sur-Mer a alors secouru onze naufragés, dont cinq « semblent présenter des lésions cutanées ». Ramenés au port, ils ont été confiés au service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR), aux pompiers et à la PAF.
Selon une source proche des secours, tous les migrants concernés par cette dernière opération se trouvaient en hypothermie et une femme présentait des brûlures aux jambes en raison du contact avec de l’eau de mer mêlée à des hydrocarbures dans leur frêle embarcation.
Multiplication des tentatives de traversées
Depuis la fin de 2018, ces traversées illégales de la Manche par des migrants cherchant à rejoindre le Royaume-Uni se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités qui soulignent le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la faible température de l’eau.
En France, la gendarmerie terrestre a annoncé s’être dotée d’une vedette et d’un semi-rigide pour patrouiller le long du littoral du Nord-Pas-de-Calais et repérer en mer les migrants se préparant à monter sur des embarcations de fortune pour rejoindre l’Angleterre. Cette nouvelle mission est mise en œuvre depuis mai uniquement dans la bande des 300 mètres en mer le long de 110 kilomètres de côtes, entre Gravelines et Neufchâtel-Hardelot.
En 2020, plus de 9 500 traversées ou tentatives de traversée de ce type ont été recensées, selon un bilan de la préfecture maritime. Six personnes y ont trouvé la mort et trois ont disparu, après quatre morts en 2019.
Une quarantaine de migrants en difficulté secourus alors qu'ils essayaient de traverser la Manche - Le Monde
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