Si, sur le papier, l’hôte venu d’Auvergne ne dispose pas d’une notoriété aussi solidement établie à ce jour que celle de sa dernière victime en date (Montpellier, NDLR), les Blagnacais ne doivent en aucun cas se mettre en tête que l’épilogue sera davantage à la portée de leurs favorites que s’il avait eu lieu face à ces mêmes Héraultaises passablement émoussées.
Outre la ferveur des supporters attendus eux aussi en nombre dans le sillage de l’emblématique présidente Marie-Françoise Magignot, Romagnat, c’est tout d’abord un pack très couleur locale, le jaune vif ou même "pétard" en l’occurrence, très fort dans la conquête directe mais aussi dans les phases de récupération, au sol notamment, l’une des clés du formidable succès face aux tenantes du titre, la semaine dernière. Un pack à la fois puissant et soudé autour de son attelage Tounesi-Shelford en béton armé, et qui peut compter sur la charnière emmenée par Emma Coudert pour effectuer les meilleurs choix. Mais ce n’est pas tout. Outre les charges rageuses d’Elise Pignot, les accélérations fulgurantes d’une Leila Guermit dont le profil n’est pas sans rappeler celui de Clémence Leblanc naguère, il y a ces missiles à longue portée expédiés depuis le dernier rempart par Jessy Trémoulières. Le niveau de jeu de l’internationale passée par Rennes en dit long à lui seul sur la considération avec laquelle l’opposition doit être envisagée. Dans son ensemble et pas seulement sur le registre du jeu au pied de renvoi et d’occupation.
Des sorties de camp à soigner
Pas mal non plus en effet, le banc propre à celles que l’on ne qualifiera certainement pas de remplaçantes mais de suppléantes, à l’image de Caroline Thomas.
La jeune Mouna Touré, que l’on avait découverte il y a quelque temps lors de la confrontation face au Stade Toulousain, a par exemple effectué une entrée en jeu tonitruante lors de la demi-finale. Aucun point faible avéré donc même si, comme le faisait remarquer ceux qui ont assisté aux deux dernières rencontres, dans le play-off et dans le dernier carré, Romagnat, parfois en délicatesse avec les fatidiques "sorties de camp", ne dispose pas d’une marge de sécurité conséquente.
Un Stade Toulousain pourtant dans ses petits souliers l’avait contraint à concéder le bonus défensif (24-17) le 23 mai dernier tandis que Montpellier, mené 20-16 mais nettement dominateur dans le money time, n’était pas si loin du compte. Un seul essai lui aurait suffi à coiffer son rival sur le poteau. En tout état de cause, Romagnat devra soigner la finition dans la zone de marque, plus que jamais équivalente à la surface de vérité.
Blagnac. Romagnat ne fait pas rire, ou alors… jaune - ladepeche.fr
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