Tous surveillés, mais heureux de l'être... Cette semaine L'Express aborde le sujet des technologies de surveillance en ouvrant le débat. A commencer par Robin Rivaton. L'auteur de Souriez, vous êtes filmés?! (Editions de l'Observatoire) et chroniqueur régulier dans nos colonnes, bouscule nos certitudes et donne la réplique à l'ancienne ministre Axelle Lemaire dans un échange vivifiant. Pendant ce temps, le gouvernement met le paquet sur la surveillance des smartphones, tandis qu'au Royaume-Uni, les citoyens se retrouvent à défendre leurs libertés civiques devant les tribunaux. Les lunettes connectées, elles, connaissent une seconde jeunesse.
- Technologies de surveillance, le débat interdit
Face à la pandémie, nous avons collectivement accepté la mise en sommeil de nos vies sociales et de l'économie. Un autre type d'arbitrage aurait pu nous être proposé : pour lutter contre le virus, endiguer sa propagation, quelles informations personnelles sommes-nous disposés à partager, jusqu'où est-on prêt à aller pour favoriser le recours aux technologies de traçage, de surveillance et de traitement de données ? Voilà un beau sujet de campagne électorale... Notre analyse.
- Caméras, reconnaissance faciale, smartphones... Le débat Axelle Lemaire-Robin Rivaton
Il y avait comme une forme d'évidence à réunir autour d'une même table Robin Rivaton et l'ex-secrétaire d'Etat au Numérique, Axelle Lemaire, pour débattre des nouvelles technologies, de l'action publique et de nos libertés individuelles. Celle qui a porté en 2016 la loi pour une République numérique nous a semblé la mieux placée pour réagir au dernier livre de notre chroniqueur, et à son message paradoxal : pour préserver nos libertés, acceptons d'être surveillés ! Un échange musclé, à lire en intégralité ici.
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- "Souriez, vous êtes filmés", les bonnes feuilles
Dans son dernier essai, Robin Rivaton bouscule les certitudes en posant ce diagnostic implacable : les caméras sont partout ; elles sont de plus en plus nombreuses et "intelligentes". Les combattre au nom de nos libertés individuelles est un combat perdu d'avance, alors autant s'en accommoder, et les encadrer du mieux possible. En l'occurrence, la thèse paradoxale défendue dans ce livre est que, face aux dangers d'une surveillance généralisée, encouragée par les grandes entreprises du numérique et les citoyens eux-mêmes, la seule façon de préserver notre liberté est d'organiser en toute connaissance de cause une surveillance d'Etat. Extraits exclusifs à découvrir ici.
- Les espions vont pouvoir surveiller davantage les smartphones
En janvier, en toute discrétion, le gouvernement a donné son aval pour augmenter de 66 % le nombre de dispositifs d'interceptions des communications téléphoniques, les Imsi-catchers. Ces appareils, embarqués dans une valise ou transportés dans un véhicule, permettent de capter des informations pour localiser un individu sans connaître le numéro de sa ligne, et savoir ainsi avec qui il communique et accéder à ses échanges vocaux et écrits. Un outil déployé dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme. Notre article à lire ici.
- La seconde jeunesse des lunettes connectées
Rares étaient ceux qui croyaient au potentiel des montures connectées après le flop magistral des Google Glass. Dévoilées en 2012, ces dernières n'avaient pas séduit le grand public en raison de leur prix élevé et d'une ergonomie laissant à désirer. Mais plutôt que d'abandonner la partie, le géant du numérique s'est tourné, dès 2017, vers le monde professionnel, avec des usages très ciblés. Les progrès technologiques réalisés depuis et l'émergence de la réalité augmentée, ouvrent de nouveaux horizons aux géants du numériques. Tous ou presque préparent de nouvelles générations de lunettes, qui pourraient bien s'inviter dans nos vies quotidiennes...
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- Le Royaume-Uni, l'autre pays de la reconnaissance faciale
Londres compte plus de 73 caméras pour 1.000 habitants, une densité comparable à celle des grandes villes chinoises. Outre-Manche, la montée de la menace terroriste a légitimé des méthodes de surveillance de plus en plus sophistiquées, conduisant à une banalisation de la reconnaissance faciale comme dans aucune autre démocratie. Notre reportage.
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