J’ai lu avec intérêt les quatre pistes proposées dans La Croix du 12 mars. L’urgence est de réorienter l’épargne vers des projets porteurs d’avenir. De ce point de vue, il faudrait que l’économie sociale et solidaire bénéficie d’un coup de pouce fiscal franc et décisif – pas un ensemble de mesurettes compliquées, mais quelque chose de simple, clair, compréhensible par tous.
Par exemple, une exonération totale des droits de succession pour les investissements dans l’ESS.
Benedicte Contamin-Gantchev
Je sursaute à la lecture de la une du 12 mars : « L’épargne, clé de la relance » (lire l’éditorial ci-contre). Le mot « relance » me choque : va-t-on faire comme « avant » et « relancer » la machine économique, c’est-à-dire la lancer dans la même direction qu’« avant » ? Le développement qui suit m’inquiète davantage, « Consommer…, vider leur bas de laine » : encourage-t-on les Français à consommer, à vider leur épargne pour « rattraper » la non-consommation pendant l’épidémie ? (…) La Croix, qui nous a aidés depuis un an à ouvrir les yeux sur nos comportements, à réfléchir à d’autres modes de vie, à plus de sobriété, nous a encouragés à plus de partage, plus de respect des autres et de la planète… La Croix va-t-elle se renier en invitant à cette « relance de l’activité par la consommation » ?
Jacqueline de Montaignac
Je réagis à la « question du jour » du 26 février : « Faut-il rajouter des centaines de milliards pour la relance ? », après l’annonce par François Bayrou, haut-commissaire au plan, d’un programme de « reconquête de l’appareil productif ». Patrick Artus et Emmanuel Jessua, les deux économistes interrogés, posent la même question : 250 milliards, « mais pour quoi faire ? ». Les Français doivent admettre une évidence, la France n’a pas de projets. (…)
La crise sanitaire actuelle a réduit le tourisme à zéro et a révélé l’énorme dépendance de notre pays vis-à-vis de l’étranger y compris dans les domaines vitaux, et l’agriculture jugée trop productiviste est remise en question… Il faut arrêter la politique de l’immédiateté et du court terme, soutenue par des soucis électoraux à répétition, et se projeter à dix ans, vingt ans… Pour que nos jeunes se forment, qu’ils aient confiance dans un avenir qu’ils pourront enfin imaginer.
La France a de l’argent mais pas d’idées. Alors au travail, monsieur Bayrou !
Jacques Drolon
Relance de l'économie : Alors au travail ! - Journal La Croix
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