Privés de phase finale en 2020, pour cause de Covid, alors qu’ils finissaient fort la saison régulière, les Neversois n’auront probablement pas la chance de s’y inviter en 2021. En s’inclinant, jeudi 15 avril, au Pré-Fleuri, contre Oyonnax (15-20), ils ont vu cet objectif s’éloigner encore même si, mathématiquement, le rêve est permis, notamment si Grenoble se manque, dimanche, à Valence-Romans.
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« Tous les joueurs sont très abattus, c’est normal. Ça fait mal, même si on n’est pas encore mort. Mais ce qui est certain, c’est qu’on n’en serait pas là si on avait mis, dans tous les matchs, la même intensité que contre Oyonnax, contre qui on a fait jeu égal », regrettait Xavier Péméja, le manager de l’USON. « Ce groupe travaille bien et j’ai vraiment envie de les voir heureux. Ce serait une grande déception de ne pas faire de phase finale. »
Une pression écrasante
Jeudi soir, les Neversois n’ont pas réussi à chasser la fébrilité qui les bride parfois dans leur volonté de produire. La pression les a rattrapés. « On tremble, on joue avec la crotte au cul. Il faut en faire beaucoup pour marquer des points, on doit scorer davantage en première mi-temps. À l’inverse, on leur donne des points faciles, de gros cadeaux », ajoutait Hugues Bastide, le flanker neversois. La fin de première mi-temps, en supériorité numérique, aura pesé lourd dans la balance, avec dix points encaissés.
« Que l’on joue depuis notre camp à ce moment-là, ça ne me pose pas de problème », ajoutait Xavier Péméja. « Mais il ne faut pas sortir en touche là. Ensuite, on prend un essai sur un lancement qu’on avait pourtant bien identifié. Sur le renvoi suivant, on manque de concentration. En mêlée, on a souffert à gauche, et on prend trois autres points... » Les maux de l’USON compilés en cinq minutes.
Aujourd’hui, on est tous déçus mais ça servira aussi au club à l’avenir.
L’abattement des joueurs usonistes était d’autant plus fort qu’ils avaient cru à un retournement de situation après avoir été menés 8-20. Mais la dernière opportunité ne leur a pas souri et Oyonnax, comme Vannes, Perpignan, Colomiers et Grenoble, est reparti en vainqueur du Pré-Fleuri. Ce qui veut peut-être dire que l’USON est à sa place, juste en retrait derrière les six premiers. Si l’heure n’est pas encore au bilan, que l’USON n’est pas à l’abri d’une belle surprise, il semble évident que le bloc qui avait débuté par la défaite à domicile contre Grenoble aura largement noirci le tableau.
« Ça nous coûte cher. On a déjà eu des phases difficiles. En 2018, on a été leader et, au final, on se qualifie in extremis. Là, on se fait avoir. Cette période, avec une vingtaine de blessés, des garçons qui font partie du XV type, aura néanmoins permis de révéler quelques jeunes joueurs. On a découvert Fabien [Witz], avant il y avait eu Tanguy [Ménoret], on a pu voir Romaric [Camou] à l’arrière. Et il y a d’autres jeunes, avec Gascou, Kitutu, Yilmaz... Aujourd’hui, on est tous déçus mais ça servira aussi au club à l’avenir », espère Xavier Péméja.
« On ne sait jamais »
Et la saison n’est pas terminée, l’USON est attendue à Perpignan dès jeudi. « Il faut qu’on finisse bien cette saison, déjà pour l’image du club. Et on sait que si on finit fort, on peut redémarrer de la même façon la saison prochaine », lance le technicien. « Ce soir (jeudi), on va boire deux ou trois canons tous ensemble. Pour rester soudés. Il faut faire preuve de fierté pour la suite, pour ne rien lâcher jusqu’au bout », ajoutait Hugues Bastide. « On veut finir la tête haute, on ne sait jamais, on croise les doigts », concluait le trois-quarts centre neversois Léonard Paris.
Guillaume Clerc
Alors que la phase finale s'est éloignée, l'USON Nevers veut "faire preuve de fierté" pour bien terminer la saison - Nevers (58000) - Le Journal du Centre
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