C’est une victoire au goût amer pour le Collectif de sauvegarde du 7, rue Méchain et l'association Monts 14. Comme le relate Le Parisien, la justice leur a pourtant donné raison en annulant le permis de construire d’un bâtiment du promoteur Covéa-Immobilier, adossé à un immeuble de logements collectifs conçu par Robert Mallet-Stevens, architecte emblématique du mouvement moderne. Le problème, c’est que le bâtiment en question, situé rue Méchain dans le 14ème arrondissement de Paris… a déjà été construit et est même déjà habité.
Le permis de construire en question a été accordé fin 2018, tandis que la mobilisation contre ce projet a débuté en août 2019. Malgré une pétition (qui compte plus de 1.800 signatures) adressée notamment au ministère de la Culture et à la mairie de Paris, ainsi qu'un recours au tribunal administratif de Paris, l’immeuble a été construit en 2020. Après ce succès quelque peu particulier, les opposants à ce projet, jugé "trop banal" et "dégradant" pour l'oeuvre de Robert Mallet-Stevens, ne veulent pas s’arrêter là. “Ce n'est pas le tout d'avoir contré ce permis avec succès, ni d'avoir obtenu le classement en Monument historique (pour l’immeuble construit par Robert Mallet-Stevens, ndlr), beaucoup plus protecteur. Nous allons devoir attaquer au civil et donc mener un nouveau procès pour obtenir la démolition”, assure au Parisien Patrice Maire, président de Monts 14.
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Il reconnaît toutefois que parvenir à faire détruire le nouvel immeuble “sera compliqué, d'autant que l'immeuble est désormais habité”. Il n’est pas précisé combien d’habitants sont concernés par cette “menace” de destruction d’un immeuble où ils ont emménagé depuis quelques mois seulement… Covéa assure de son côté avoir pris en compte “le caractère exceptionnel de l'immeuble” Robert Mallet-Stevens et avoir “obtenu un avis favorable de l'Architecte des Bâtiments de France”, tout en ayant “construit conformément à un permis de construire délivré en bonne et due forme par la Ville de Paris”. Le promoteur compte se battre contre cette décision de justice du tribunal administratif : il faudra pour cela saisir la Cour de cassation désormais.
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Un permis de construire annulé… alors que l’immeuble est déjà habité - Capital.fr
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